Auteur :
Bouhdaoui
Yassine
Année de Publication :
2018
Type : Rapport
Thème : Finances
Couverture : Maroc
En ajoutant de nouvelles valeurs faciales aux séries de pièces et billets en circulation, les banques centrales visent à faciliter les paiements en espèces. Cependant, en pratique ces dernières optent pour des séries de dénominations monétaires de taille limitée. La littérature explique ce choix par les coûts de production supplémentaires associés à l’introduction de nouvelles valeurs faciales. Bouhdaoui et Van Hove (2017) teste cette hypothèse en introduisant un coût fixe par valeur faciale dans le modèle d’appariement de Lee et al. (2005) sur la base des données de production des dénominations monétaires aux Etats-Unis. Le présent papier réalise cette analyse dans le contexte marocain. Les résultats obtenus confirment que la taille des séries de dénominations peut être augmentée au-delà des seuils observés en pratique sans que les économies, résultant des gains obtenus en efficacité des paiements, ne soient dominées par les coûts de production additionnels. Ainsi, l’étude suggère que la limitation du nombre de dénominations proviendrait de coûts calculatoires et d’habituation supportés par le public lors de l’utilisation de nouvelles valeurs faciales. Ces coûts sont anticipés par les banques centrales mais ne sont pas pris en compte dans les modèles existants.