Auteur :
Moumni
Nicolas,
Nahhal
Benaissa
Année de Publication :
2016
Type : Article
Thème : Finances
Couverture : Maroc
Le rôle de premier plan du secteur bancaire dans le financement de l’économie au Maroc, suite aux réformes de la décennie 90 visant la libéralisation du secteur bancaire et financier, justifie notre étude des canaux de transmission de la politique monétaire menée par sa banque centrale (Bank Al-Maghrib).
Notre objectif consiste à distinguer l’importance relative du canal de crédit par rapport au canal traditionnel de transmission (canal monétaire) dans la propagation des impulsions monétaires à l’économie. Nous nous interrogeons, à la suite des travaux pionniers de Bernanke et Blinder (1992) et d’Ortiz et Barcelo (2010) notamment, sur la capacité de Bank Al-Maghrib à affecter l’offre de crédit bancaire en manipulant le montant des réserves disponibles pour le système bancaire. Autrement dit, en plus du canal de la monnaie, le canal du crédit est-il aussi opérant à la suite d’un choc de politique monétaire ?
Pour ce faire, nous utilisons une méthodologie VAR sur des données trimestrielles de 1994 à 2013 et mobilisons des outils comme les fonctions de réponse impulsionnelle et l’analyse de la décomposition de la variance de l’erreur de prévision. Nos résultats laissent envisager un rôle prépondérant du canal du taux d’intérêt (money view) par rapport à celui du crédit (credit view), et ce, malgré la montée en puissance du secteur bancaire dans le financement de l’économie marocaine.