Auteur :
Trabelsi
Sonia,
Benaddi
Oumnia
Collectivite Auteur :
Fitch Ratings Financial Institutions
Date de publication : 30/01/2006
Année de Publication :
2006
Type : Rapport
Thème : Finances
Couverture :
Maroc
Le système bancaire marocain est relativement concentré et majoritairement contrôlé par le secteur privé. Les six plus importantes banques détenaient approximativement 86% des actifs bancaires du pays à fin juin 2005 et une part du marché des dépôts de près de 88%.
Tous les établissements de crédit marocains sont étroitement contrôlés par la banque centrale du Maroc (Bank Al Maghrib – BAM) et le ministère des Finances (MDF). Un nouveau cadre réglementaire régissant l’activité de l’ensemble des établissements de crédit ainsi que de nouveaux statuts pour la BAM devraient être promulgués début 2006. La loi bancaire d’avril 1967 amendée en 1993 sera refondue avec, pour principaux changements, un renforcement de l’indépendance de la BAM ainsi qu’un élargissement de ses pouvoirs de réglementation, supervision et sanction. La nouvelle loi inclura dans le champ de supervision de la BAM certains organismes publics engagés dans des missions spécifiques et qui, jusque là, n’en relevaient pas (Caisse des Dépôts et de Gestion, Caisse Centrale de Garantie, Caisse d’Epargne Nationale). Les fonctions des organes consultatifs que sont le Conseil National de la Monnaie et de l’Epargne (CNME) ainsi que le Comité des Etablissements de Crédit (CEC) devraient également subir des modifications. La mise en place de mesures spécifiques relatives aux établissements de crédit en situation de cessation de paiement est également attendue. Il est enfin prévu de mettre en oeuvre à fin 2007 les recommandations de l’Accord de Bâle II.
L’Etat marocain ne contrôlait que 29% des actifs du système bancaire à fin juin 2005 par l’entremise, principalement, de la plus importante banque commerciale marocaine et d’institutions financières spécialisées. Avec la libéralisation du secteur bancaire entamée dans les années 90, les banques publiques ont subi une intensification de la concurrence de la part des banques privées dont la rentabilité a été croissante. Elles ont manifesté des problèmes de qualité d’actifs d’une telle ampleur qu’ils ont entraîné une recomposition du paysage bancaire