Auteur :
El Yousfi
Hicham,
El Idrissi
Aziz
Année de Publication :
2018
Type : Article
Thème : Finances
Couverture : Maroc
Les actifs financiers islamiques mondiaux ont atteint 1,8 billion de dollars en 2015 contre 150 milliards de dollars dans les années 90. Ils devraient dépasser 6,5 billions de dollars américains d'ici à 2020, après un taux de croissance des actifs islamiques de 30 % sur la période 2002-2007. Les analystes estiment que l’industrie devrait atteindre une valeur de 3 000 milliards de dollars dans le courant de la prochaine décennie.
Malgré que le système institutionnel et constitutionnel marocain repose depuis toujours sur la centralité de la « Commanderie des croyants » (imarat al-mu’minin) dans un ordre qui fait de l’islam la « religion de l’État », paradoxalement la place de la charia dans le système financier marocain était absente, c’est ainsi que vient l’intégration en 2007 des trois techniques de financement dites produits alternatifs « Ijara, Mourabaha et Moucharaka » dans les banques classiques, qui se heurtait à diverses contraintes (notamment la sur taxation et la non-conformité aux préceptes de la Charia). Sept ans après, le Maroc adoptera une seule loi bancaire, incluant un chapitre sur les banques « participatives » et les premiers agréments ont été octroyés fin 2016.
Dans cette communication nous essayerons de se rapprocher des points de ressemblance et différence majeurs entre les banques islamiques et celles conventionnelles (ou classiques), puis faire un panorama des expériences réussites d’intégration des banques islamiques dans un environnement financier classique avant de se projeter sur l’expérience marocaine et ses perspectives de réussite.