Abhatoo - Centre Nationale de Documentation

La complexité portuaire continue de croître, elle dresse des défis de plus en plus importants en matière de sécurité et de gestion des risques. Aujourd’hui, lorsque des systèmes complexes échouent et que des incidents se produisent, il y a une tendance initiale à attribuer l’échec à l’homme. Pourtant, la recherche a montré que le plus souvent, ce sont des facteurs organisationnels qui créent des conditions défavorables et qui augmentent la probabilité de défaillance du système. La résilience est une approche proactive qui cherche des moyens pour améliorer la capacité des organisations, à surveiller explicitement les risques et à faire des compromis appropriés entre les niveaux de sécurité requis et les pressions économiques mondiales. Les défaillances n’impliquent pas une rupture ou un dysfonctionnement d’un système normal, mais plutôt une incapacité du système à s’adapter adéquatement aux perturbations et aux changements compte tenu des ressources et capacité. Assurer la résilience est un défi lorsque l’ampleur d’une perturbation potentielle ne peut être prédite. Est-il possible de rendre un système résilient à une perturbation d’une ampleur inconnue?.
L’objectif de ce travail est d’étudier les facteurs de résilience les plus cités dans la revue de littérature, puis les traiter avec les principaux intervenants au niveau du port d’Agadir pour arriver finalement à les contextualiser selon leurs importances et selon les principaux intervenants au passage portuaire. De ce fait, nous avons étudié notre cas de recherche en trois situations différentes : en arrêt, en flux entrant, et en flux sortant. Les conclusions tirées de cette recherche qualitative mettent en évidence que l’alignement des entres les capacités d’anticipation, d’apprentissage, et d’adaptation avec les ressources dont dispose le port d’Agadir sont indispensables pour construire un système portuaire résilient.