Auteur :
Chabel
Saadia
Type : Article
Thème : Equipements et infrastructures
Couverture : Maroc
La logistique connaît depuis une vingtaine d’années un fort développement et de profondes mutations. Le supply chaine management (SCM) permet le passage d’une économie de production (fordisme) à une économie de circulation (toyotisme), d’une logique transactionnelle à une logique relationnelle, d’une approche en termes de chaîne à une approche en termes de réseau, d’une vision intra-organisationnelle à une vision inter-organisationnelle.
Les mutations induites par la démarche SCM ne sont pas perceptibles uniquement au niveau de l’entreprise industrielle et commerciale, elles ont aussi entraînées des changements radicaux au niveau de la firme de transport. Le transporteur ne va pas seulement assister à une revalorisation de sa fonction classique à savoir la traction, il va se voir attribuer de nouveaux rôles et de nouvelles fonctions, jusque-là réservés aux firmes industrielles. Ce qui induit, par conséquence, une véritable mutation de sa profession. Le transporteur est désormais perçu comme un prestataire de service logistique prenant appui davantage sur les activités hors traction.
Par ailleurs, la mutation des transports n’est pas uniquement d’ordre technique, elle est d’abord organisationnelle. En effet, d’une régulation modale, les transports ont rapidement basculé, sous la pression des exigences logistiques, vers une régulation multimodale exigeant des interfaces qui relient entre les différents modes de transport baptisés des plates-formes logistiques.