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Gestion des petits barrages et interaction eau/écosystème: une évaluation communautaire participative

Auteur : Ait Ihay A, Mimouni A, Sedki M ...[et al.]
Type : Article
Thème : Equipements et infrastructures
Couverture : Maroc

Résumé/Sommaire :

Au Maroc, la construction des petits barrages a contribué à la à la recharge des nappes, le contrôle des inondations et surtout l’amélioration de la disponibilité en eau. De même, l’usage multiple de ces édifices dans l’irrigation, l’abreuvement du bétail et d’autres usages domestiques et récréatifs a contribué positivement à l’amélioration de la productivité des écosystèmes, de la santé humaine et du bien être des communautés. L’étude présentée en collaboration avec plusieurs intervenants est réalisée pour caractériser les interactions du petit barrage Asgherkiss avec l’écosystème, l’eau et les communautés. L’approche «Ecosanté» participative, transdisciplinaire et intègre le genre et l’équité sociale a été utilisée. L’analyse des composantes de l’écosystème, de la communauté, des sous groupes sociaux et des déterminants de la santé est faite sur la base des données collectées à l’aide d’études bibliographiques, d’ateliers participatifs, d’enquêtes de terrain puis à l’aide d’analyses de laboratoire des différents échantillons prélevés. Les résultats montrent que l’eau du barrage a un impact positif sur l’écosystème en améliorant la disponibilité en eau pour les communautés et pour la faune sauvage en amont et en aval. L’érosion du sol a été réduite après la construction du barrage grâce à un contrôle des crues. La irriguée en aval a augmenté. Sur le plan social, l’absence d’institution de gestion de l’eau du barrage a impliqué des défaillances techniques, organisationnelles et quelques conflits pour la mobilisation et l’usage de l’eau en aval. Cependant les femmes, en aval, ont constitué une « institution informelle » et un « tour d’eau » pour l’eau du barrage. La mise en place du barrage a généré un changement substantiel dans la vie des femmes plus que celle des hommes par la réduction du travail nécessaire pour le transport de l’eau en aval. Cependant, la pérennisation de l’agriculture irriguée a exposé la femme plus que l’homme à une charge supplémentaire de travail dans les champs. Dans les communautés de cette région du Maroc les petits barrages, bien gérés, peuvent constituer une option d’adaptation à la sécheresse.

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