Auteur :
Ben Mechlia
Netij
Type : Article
Thème : Equipements et infrastructures
Couverture :
Maroc
L'irrigation était pratiquée en Afrique du Nord depuis l'époque romaine. Les arabes ont contribué à son essor par l'introduction de nouvelles cultures fruitières et le développement du savoir. L'irrigation à grande échelle a connu une importante expansion pendant la deuxième moitié du vingtième siècle. L’ Algérie, le Maroc et la Tunisie, après leur indépendance, ont consenti d'importants investissements dans la construction de grands ouvrages hydrauliques pour irriguer davantage de cultures et répondre à un besoin alimentaire croissant. Rapidement, Ils sont arrivés à compléter la mobilisation de l'essentiel de leurs ressources renouvelables et à utiliser le maximum d'eau d'irrigation. Aujourd’hui, la région est devant une situation de déficit hydrique sévère et le secteur irrigué subit les effets de la Globalisation. Il devient alors nécessaire d'explorer de nouvelles voies de gestion des ressources pour que l’irrigation continue à générer des richesses. Une solution pourrait venir de l'exploitation des ressources climatiques de la région et des possibilités de produire des cultures et des qualités difficiles de produire ailleurs. Les dattes et d'autres fruits possèdent un avantage comparatif qu'il serait intéressant d'exploiter. Les cultures de primeur et biologiques peuvent, elles aussi, conquérir d'importants marchés extérieurs. Par ailleurs, il est possible d'appliquer de nouveaux concepts de développent. Par exemple, on peut encourager l'installation de systèmes agricoles semi-intensifs, se situant entre l'irrigué et le pluvial, dans le but de valoriser l'énorme quantité d’eau pluviale que le sol peut stocker dans les régions semi-aride. Différents ouvrages de collecte d'eau doivent réaliser un développement harmonieux entre les bassins versants et les plaines en aval. Des petits périmètres irrigués, faciles à gérer, peuvent remplacer progressivement les périmètres complexes. Ceci permettrait de profiter du lessivage naturel des sels et de réduire le coût du drainage. Des possibilités de valorisation de l'eau peuvent également être trouvées dans les pratiques de l'irrigation d'appoint, l'irrigation déficitaire et les cultures associées.