Retour à la liste de résultats

2018 : LES VRAIS CHIFFRES DES FINANCEMENTS CLIMAT : OÙ EN EST-ON DE L’ENGAGEMENT DES 100 MILLIARDS DE DOLLARS ?

Auteur : Carty Tracy, Le Comte Armelle, Dejgaard Hans Peter ...[et al.]
Année de Publication : 2018
Type : Rapport
Thème : Environnement

Résumé/Sommaire :

LES EFFORTS DES PAYS DÉVELOPPÉS EN MATIÈRE DE FINANCEMENT CLIMAT SE TROUVENT À UN STADE CRITIQUE.

Il ne reste plus que deux ans jusqu’à la date butoir avant laquelle ils se sont engagés à mobiliser conjointement 100 milliards de dollars par an pour soutenir l’action climatique dans les pays en développement. Cette année, les chefs d’État se réuniront à Katowice pour la 24e Conférence des Parties (COP24) afin de convenir de nouvelles règles sur la manière dont les financements climat sont pris en compte dans le cadre de l’Accord de Paris. Ces règles façonneront la qualité et la transparence du financement climat pour de nombreuses années.
L’engagement de 100 milliards de dollars a un rôle central à jouer pour aider les pays en développement à réduire leurs émissions et s’adapter aux impacts du changement climatique. L’an dernier, des millions de femmes et d’hommes parmi les plus pauvres dans le monde ont essuyé les ravages du changement climatique : de la terrible saison des ouragans dans l’Atlantique aux inondations catastrophiques en Asie du Sud ou encore aux 20 millions de personnes menacées de famine en Afrique de l’Est. Il est urgent de répondre aux besoins croissants en matière de soutien financier pour les populations et les pays qui ont le moins contribué au changement climatique mais en pâtissent le plus. Il est également nécessaire d’améliorer la qualité et la quantité du financement climat pour que le monde ait encore une chance de limiter le réchauffement à 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels.
Le rapport d’Oxfam 2018 : Les vrais chiffres des financements climat propose une évaluation des avancées concernant l’objectif de 100 milliards de dollars. Second de la série, ce rapport s’intéresse aux derniers chiffres des bailleurs de fonds pour la période 2015–2016, avec un accent particulier sur les financements publics. Il étudie dans quelle mesure nous nous approchons de l’objectif des 100 milliards de dollars, d’où viennent les fonds, où ils sont acheminés, ce sur quoi ils sont dépensés et la manière dont les bailleurs calculent les sommes qu’ils déclarent.
Bien que ce rapport soit clairement axé sur les grandes tendances du financement climat par les bailleurs de fonds, nous reconnaissons néanmoins le rôle essentiel que jouent également les politiques climatiques et les conditions favorables dans les pays en développement pour produire des résultats en matière d’adaptation et d’atténuation et garantir que les financements climat répondent aux besoins de celles et ceux qui en ont le plus besoin.

- Ce qui a changé depuis la précédente déclaration des bailleurs de fonds sur leurs financements climat en 2013–2014

La vue d’ensemble pour 2015–2016 est préoccupante. En nous basant sur la valeur nominale des déclarations des bailleurs, nous estimons que les financements climat publics ont globalement augmenté. Toutefois, les niveaux déclarés restent très largement supérieurs au soutien réel (assistance nette spécifique au climat) apporté aux pays en développement. La plupart des prêts sont encore comptabilisés intégralement, au lieu du montant net donné à un pays en développement (la part dons). On constate en outre des inexactitudes significatives quant à la manière dont la composante climatique de projets de développement plus vastes est comptabilisée.
Un examen plus détaillé révèle que les augmentations globales du financement climat semblent découler largement d’une recrudescence des prêts, en particulier à destination des pays à revenu intermédiaire. Alors que les prêts ont un rôle prédominant à jouer dans les bonnes circonstances, il est inquiétant de constater qu’ils ne représentent selon les estimations que deux tiers des financements climat publics sur la période 2015–20162. L’aide publique sous forme de subventions est trop faible pour répondre aux besoins et augmente trop lentement. Le financement de l’adaptation au changement climatique (un domaine prioritaire dans les pays
les plus pauvres du monde) reste largement négligé, de même que les flux de financement à destination des pays les moins avancés (PMA).
Pour des millions de personnes vivant dans les pays et les communautés les plus pauvres du monde, les tendances en matière de financements climat sont alarmantes. Le fossé reste vertigineux entre les ressources dont disposent les pays en développement pour s’adapter au changement climatique et les risques croissants auxquels ils sont confrontés.

Traduire le résumé vers :
Recherche

Recherche

Recherche avancée
Navigation par

Navigation par :

Filtrer votre recherche

Sélectioner un domaine *

Sélectionner une thematique

Sélectionner une rubrique

Sélectionner une sous-rubrique

*Champs obligatoires
Chercher sur Abhatoo avec Google :