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SECTEUR INFORMEL, CROISSANCE ET FISCALITE AU MAROC

Auteur : Benlamine Mokhtar
Année de Publication : 2018
Type : Thèse / Mémoire
Thème : Economie souterraine
Couverture : Maroc

Résumé/Sommaire :

L’économie nationale a réalisé des avancées indéniables, mais elle semble souffrir d’importantes insuffisances. Le ralentissement de la croissance des activités non agricoles sur la période 2013-2016 après un fort creusement des déficits public et courant, constitue un défi bien particulier pour les politiques économiques au Maroc. En effet, après un cycle expansionniste, la politique budgétaire est en phase de redressement graduel pour asseoir une trajectoire plus soutenable de la dette et ce, à un moment ou le potentiel de croissance semble connaître un ralentissement conséquent et continu. Devant ce challenge auquel font face plusieurs pays à l’échelle internationale, comprendre la dynamique liant la croissance économique à la fiscalité est d’une importance bien particulière. Sur le plan national, les travaux menés font état d’une relation positive entre la pression fiscale et la croissance économique et ce, tant que la pression fiscale ne dépasse pas un seuil critique de 22,6% du PIB. Dans cette configuration, il s’avère important de comprendre le rôle du secteur informel dans ce schéma bien compliqué. Les données statistiques directes disponibles au Maroc font état notamment d’un fort cloisonnement du secteur parallèlement à une faible contribution de celui-ci à la rémunération salariale, à l’investissement ainsi qu’aux recettes fiscales et ce, bien que sa participation à l’emploi non agricole s’avère importante.
Le recours à une version augmentée de la méthode des inputs physiques, présentée par Kaufman et Kaliberda permet de calculer l’évolution du secteur informel pour 134 pays entre 1991 et 2014. 120 pays ont enregistré une hausse du secteur informel sur au moins une année entre 2007 et 2014 alors que l’évolution sur l’ensemble de la période s’avère globalement baissière. Les investigations économétriques menées à travers les modèles en panel permettent d’établir l’existence d’une relation de long terme liant le secteur informel négativement avec le PIB par habitant et positivement avec la pression fiscale. La prise en compte de la complexité du système fiscal accroît la qualité des résultats établis.
Plus particulièrement pour le cas du Maroc, le recours à l’une des variantes des approches monétaires pour évaluer le secteur informel fait état d’une baisse de celui-ci sur la période 1988-2006 et d’un changement d’orientation avec une hausse entre 2007 et 2016. L’intégration de ces estimations indirectes du secteur informel dans un VAR structurel à cinq variables endogènes et deux variables exogènes sur la période 1980-2016 permet d’établir l’existence d’une relation positive liant ce secteur au potentiel de croissance. En effet, se basant sur aussi bien les restrictions de Blanchard et Quah, celles de Gali ou encore sur un processus itératif des restrictions restantes à identifier, les réponses impulsionnelles confirment l’existence d’un accroissement du potentiel de croissance suite à un choc sur le secteur informel parallèlement à une baisse du secteur informel face à une augmentation de la croissance à long terme.

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