Auteur :
Lamchaouat
Mohammed
Année de Publication :
2014
Type : Article
Thème : Economie souterraine
Couverture : Maroc
Ces mots entendent mettre en exergue quelques réflexions tributaires du sujet de l’informalité au Maroc. Ainsi, notre objectif capital est de dévoiler les causes sous-tendant l’insuffisance des résultats obtenus en matière de lutte contre l’informel. Pour arriver à cette fin, nous avons procédé tout d’abord à lever l’ambiguïté qui entoure l’interdépendance du formel et de l’informel. L’interférence de ces deux donne naissance à un autre aspect que nous avons appelé « économie grise », dont les conteurs sont mal individualisés. L’exemple emblématique de celle-ci est l’emploi non protégé dans des structures formelles. Ensuite, pour répondre d’une manière ad hoc à la question : l’informel est-il bénin ou malin ? Nous avons procédé préalablement à ventiler certains aspects de malignité et de bénignité de l’informalité, par la suite à travers un raisonnement « holiste » et sous une logique d’ « intérêt général » nous jugeons que l’informel est une gangrène qu’il faut amputer petit à petit. Ensuite, nous avons catégorisées en trois volets les mesures que le Maroc a adoptées pour contrecarrer l’économie informelle, en l’occurrence, la mise à niveau réglementaire, la promotion de la PME/TPE, la mise en place des programmes volontaristes et enfin la réglementation de l’importation des marchandises. Malgré ces réformes, les résultats obtenus demeurent insuffisants. Ceci est dû essentiellement à plusieurs causes, à savoir, l’ambiguïté qui entoure le sujet d’informalité, l’absence d’actualisation régulière des données statistiques, la méfiance des marocains à l’égard de l'administration, l’anémie du terrain académique en contributions tributaire de ce sujet, l’incompétence gouvernementale en matière d’absorption du chômage, la défaillance du contrôle étatique des marchés publics, la lourdeur fiscale et la difficulté d’accès au crédit, enfin c’est que la plupart de ces mesures visent davantage l’« économie grise » et l’économie formelle « proprement dite » et ignorent l’informel « proprement dit ».