Auteur :
Wintrebert
Raphaël
Collectivite Auteur :
Fondation pour l’Innovation Politique
Type : Etude
Thème : Commerce
Couverture :
Maroc
Le libre-échange prévaut comme politique économique depuis plus d’un demi-siècle. Celle-ci consiste en la libre circulation des produits et services au sein d’une même zone géographique par la suppression progressive des barrières douanières (droits et taxes) et plus généralement de tout ce qui peut entraver le commerce. Adoptée par un nombre grandissant de gouvernements, elle se manifeste par différents types d’accords internationaux : accords bilatéraux de réciprocité commerciale entre deux pays, création de zones de libre-échange (Union européenne, Alena, Mercosur), accords multilatéraux négociés au niveau de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Conséquence : un accroissement spectaculaire des échanges internationaux depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale aussi bien en termes de volumes échangés qu’en termes de degré d’ouverture extérieure des économies nationales. L’accélération et l’intensification des flux transfrontaliers de biens et de services, d’investissement et de capitaux, et d’informations/idées sont particulièrement nettes depuis les années 1980. En 1979, selon le Fonds monétaire international (FMI), les exportations mondiales de biens et services pesaient à peine 12 % du PIB mondial. À l’heure actuelle, elles en représentent 29 %. C’est tout le système productif qui s’en trouve ainsi bouleversé. Après une première dissociation entre production et consommation grâce à la baisse des coûts de transport et des tarifs, on assiste actuellement à une deuxième dissociation au sein même du processus de production : la chaîne de valeurs ajoutées peut être découpée en différentes tâches. Certains estiment dès lors que le commerce international devient un commerce de tâches plutôt que de biens . Se mettent en place une réorganisation et une relocalisation de la production à l’échelle globale.