Auteur :
Lectard
Pauline
Date de publication : 08/12/2016
Type : Thèse / Mémoire
Thème : Commerce
Le travail de recherche présenté dans cette thèse est né de la confrontation entre la littérature récente sur la transformation structurelle et la littérature portant sur les chaînes de valeur globales. Alors que la transformation productive est analysée par le prisme des transformations des exportations, la fragmentation mondiale des productions rend cette approche problématique. En effet, il peut y avoir une rupture entre le contenu factoriel des exportations et les dotations factorielles des économies, impliquant que la modernisation des exportations ne peut être qu’« illusoire ». Notre démarche vise alors à comprendre la nature complexe et multidimensionnelle de la transformation structurelle dans le contexte actuel, et d’en étudier des déterminants innovants. Nous définissons tout d’abord une transformation structurelle « soutenable » que nous caractérisons à partir d’indicateurs agrégés. Puis, l’étude des déterminants révèle des risques d’ « hyper-spécialisation » associés à l’industrialisation, notamment dans les secteurs du textile et de l’électronique. Nous montrons par ailleurs que la non conformité aux dotations factorielles permet la diversification vers des exportations modernes. Cette transformation est cependant superficielle, et ce d’autant plus qu’elle s’accompagne d’IDE. Nous identifions également une relation causale positive entre les IDE et l’intensité factorielle des exportations, alors qu’elle est négative avec les dotations factorielles domestiques. La sophistication des exportations dépendrait donc davantage des IDE que de l’accumulation de capabilités. Il apparait donc indispensable dans une approche par les exportations de la transformation structurelle, d’intégrer la dimension de soutenabilité.