Abhatoo - Centre Nationale de Documentation

Si l'on ramène les sociétés humaines à deux types fondamentaux : les pays POURWS et les pays NON POURWS, on s'aperçoit que l'apport de techniques nouvelles, en particulier celles relatives au machinisme, peut se faire de deux façons :

- L'INTRODUCTION qui est l'apport d'un pays pourvu à un pays dépourvu.

- L'INVENTION qui constitue l'apport d'un pays à lui-même.

Les notions de développement et de sous-développement ne sont pas incluses dans cette définition. Un pays déjà très développé devient dépourvu lorsqu'un autre pays vient d'inventer quelque chose de nouveau.

Ainsi, l'invention, bien que d'essence supérieure à l'introduction, n'est qu'un cas particulier de celle-ci, car le résultat est le même. Chaque introduction de techniques ou de machines nouvelles dans un pays qui en est dépourvu entraîne un changement dans celui-ci : La connaissance s'enrichit de cet apport nouveau, les méthodes de travail, qu'il s'agisse de production ou de commerce se trouvent modifiées, et ceci se répercute sur les habitudes de vie et dans le domaine de l'emploi. I1 peut même en résulter un bouleversement qui impose la reconversion d'une partie de la population dans des activités nouvelles.

Il ne s'agit pas là d'un phénomène épisodique, mais d'une véritable révolution continue.

L'adaptation des hommes à la situation nouvelle créée par l'introduction de tous ces facteurs de changement dans la société où ils vivent est d'autant plus facile que cette société est mieux préparée à les recevoir. A l'inverse, dans les sociétés que nous qualifierons à l'extrême de " primitives ", l'introduction du machinisme suscite de nombreux problèmes. Nous allons tenter d'en approcher quelques-uns, et nous nous limiterons au cas du machinisme agricole.