Auteur :
El Ghali
A.,
El Kassimi
A.,
Ghannami
M.
Date de publication : 19/04/2004
Type : Actes de congrès / Séminaire / Atelier
Thème : Agriculture
Couverture : Maroc
L’aridité du climat, l’irrégularité des précipitations, ainsi que les sécheresses de plus en plus fréquentes font de l’irrigation un impératif technique incontournable dans la politique de développement agricole et rural au Maroc. Le périmètre irrigué´e de la Moulouya est un exemple de l’importance de l’irrigation en agriculture. Le système d’irrigation gravitaire y est dominant, l’irrigation par aspersion concerne 22 % des surfaces et l’irrigation localisée 3,5 %, l’arboriculture fruitière couvre plus du tiers des surfaces, la betterave à sucre 4 000 ha, et la céréaliculture 15 000 ha. En effet, disposant d’atouts importants, (superficie équipée en ” grande hydraulique ” de 65 000 ha, sols très favorables, savoir-faire capitalisé par les fermiers, la proximité du marché européen et un tissu agro-industriel prometteur), le périmètre de la Moulouya est confronté à des contraintes techniques qui menacent l’agriculture (réduction de plus de la moiti´e des capacités de stockage à cause de l’envasement des barrages, variabilité des apports d’eau, vétusté des infrastructures hydro-agricoles, usage mixte des canaux principaux, morcellement des terres). Pour atténuer ces contraintes, l’Office régional de mise en valeur agricole de la Moulouya (couvrant une zone de 550 000 ha) a mis en œuvre un plan d’amélioration du service de l’eau qui comprend la réhabilitation des infrastructures, la promotion de mesures pour économiser l’eau et le développement du management participatif. Il représente le deuxième projet d’amélioration de la grande irrigation (PAGI 2) financé par la Banque mondiale et se poursuit au sein du projet de réhabilitation de la grande irrigation (PRGI) financé par la Banque européenne d’investissement. La mise en œuvre de ces actions a induit l’amélioration des performances de l’irrigation, que reflètent plusieurs indicateurs : l’efficience, le taux de maintenance, la disponibilité opérationnelle des réseaux d’irrigation, des critères ayant trait à l’économie de l’eau et à l’implication des usagers dans la gestion de l’eau. Le maintien du niveau de performance, résultant de ces projets, dépend de l’harmonisation des efforts attendus de tous les intervenants locaux et nationaux, et plus Particulièrement de la participation des agriculteurs au sein des associations et de leur contribution aux économies d’eau à la parcelle.