Auteur :
Cances
Anne Laure
Date de publication : 13/10/2005
Type : Thèse / Mémoire
Thème : Agriculture
Couverture : Maroc
L'agriculture a toujours joué un des premiers rôles pour le développement économique et social du Maroc. Depuis l'arrivée des colons, elle a subi de profonds changements pour arriver à satisfaire les besoins de la métropole puis à partir des années 50, les besoins de sa propre population en croissance.
Pour faire face à l'aléa climatique, le pays a investi pour la construction de périmètres irrigués dont le périmètre du Tadla, au pied du Moyen Atlas. Avec les changements institutionnels récents (libéralisation, désengagement) et plusieurs années de sécheresse consécutives, s'est posée la question de la rentabilité actuelle des investissements de la politique du million d'hectare irrigué.
Actuellement, deux voies de développement des exploitations émergent en fonction de l'accès aux moyens de production (eau, foncier, matériel, capital, main d’œuvre).
D'un côté, pour les exploitations les plus nanties, s'amorce une phase de spécialisation pour trois productions : engraissement des ovins et bovins, production de lait, plantations d'agrumes ou oliviers.
De l'autre, les exploitations limitées par un ou plusieurs facteurs de production vont en premier lieu s'attacher à reproduire leur système de production traditionnel et diversifié, puis trouver une source de revenu extérieur (émigration, entreprise agricole, métayage…).
L'émigration d'une partie de la population est donc à l'origine d'un nouveau clivage entre des agriculteurs qui investissent et d'autres qui délaissent l'agriculture pour d'autres revenus.
La question qui se pose alors est la capacité des autres secteurs de l'économie marocaine à absorber cette nouvelle vague de travailleurs.