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DE LA KHETTARA À LA MOTOPOMPE. TROISIÈME PARTIE, MÉTAMORPHOSES DES PAYSAGES AGRAIRES DES OULED-BERRHIL : DE LA KHETTARA À LA MOTOPOMPE, DU VIEUX TERROIR FAÏD AUX NOUVEAUX PÉRIMÈTRES IRRIGUÉS

Collectivite Auteur : Université de Lorraine
Type : Thèse / Mémoire
Thème : Agriculture
Couverture : Maroc

Résumé/Sommaire :

Situé à l’est de Taroudant, l’ancienne capitale saâdiene, le pays des Ouled-Berrhil occupe une grande partie de la plaine amont du Souss. La majorité des paysages agraires de cet espace est encore aujourd’hui liée au fonctionnement des vieux systèmes hydrauliques. Pendant des siècles, ces systèmes sont et restent essentiels à la survie des vieux terroirs paysans. En effet, une grande partie des communautés villageoises vit principalement de céréales, cultivées surtout dans des terroirs de crue (faïd), mais également des oliviers, et de la luzerne des terroirs irrigués. Toutefois, ces dernières années ces systèmes hydrauliques sont entrés en concurrence avec d’autres, plus modernes, et fondés sur les performances hydrauliques de la motopompe. Ajouté à la multiplication des périodes sèches, ce nouveau système – le pompage - a engendré la mort des vieux systèmes traditionnels : l’entretien des galeries drainantes (khettaras) est devenu inutile devant la baisse considérable du niveau des aquifères, et les ouvrages qui servaient au captage permanent des inféroflux se sont brutalement transformés en simples ouvrages périodiques de dérivation des eaux faïd. Même les puits à dlou (irghrare) et les norias, premières manifestations de l’« individualisme » hydraulique, ont été remplacés par des motopompes. En peu de temps, la « fatalité » de la motopompe a transformé les bour et les arganeraies en grandes exploitations irriguées, et a crée de nouveaux paysages portant des cultures commerciales nouvelles. Cette dernière n’a d’ailleurs pas uniquement remodelé le paysage, elle a aussi entraîné de profonds bouleversements sociaux. Les paysans n’ayant pas les moyens de creuser un puits et de s’offrir une motopompe, ont été amenés à vendre parcelles et terrains à de grands exploitants capitalistes. Certains ont fui les douars pour les grandes villes, d’autres ont préféré rester dans la région. Ces derniers offrent généralement leurs services dans les grandes exploitations agrumicoles ou dans les nouveaux centres urbains où ils travaillent dans le bâtiment.
Face à ces changements, le développement de cette partie du Souss, qui dépend totalement de ses ressources en eaux souterraines, a commencé à être troublé par la surexploitation des réserves aquifères. Situation de plus en plus inquiétante, surtout lorsque l’on prend conscience du fait que les barrages – en principe – destinés à la recharge de la nappe, sont loin de garantir un équilibre hydraulique.

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