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ETAT DES LIEUX DU SECTEUR DE L’EAU AU MAROC

Auteur : AbouFiras Mohammed, El Ambri AbdelIilah, Chancel Aurélie ...[et al.]
Année de Publication : 2018
Type : Rapport
Thème : Agriculture
Couverture : Maroc

Résumé/Sommaire :

Le Maroc dispose d’un potentiel en ressources en eau limité, évalué en moyenne à près de 22 milliards de m³ par an dont près de 4 milliards sont des eaux souterraines. Ces ressources en eau sont marquées par une irrégularité spatiale et temporelle. En année sèche, les apports d’eau peuvent diminuer à moins de 30% de la moyenne.
Les ressources en eau naturelle par habitant avoisinent actuellement le seuil de 700 m³/hab/an, proche du seuil de 500 m³/hab/an, communément admis comme seuil indiquant l’apparition de pénuries et de crises latentes.
La politique sectorielle des 60 dernières années a permis de capitaliser des acquis considérables pour la gestion de l’eau, et a doté le pays d’une bonne maîtrise de ses ressources en eau, et d’une infrastructure fiable de gestion de l’eau, notamment pour les besoins en eau potable et agricoles et pour l’assainissement urbain.
Depuis 1995, le Gouvernement a engagé des réformes visant à moderniser le secteur, à commencer par la Loi sur l’Eau, jetant les bases d’une gestion intégrée de la ressource, avec la création d’agences de bassin hydraulique et donnant la priorité à la protection de la ressource et à la gestion de la demande. Le Gouvernement a réussi à engager une politique volontariste d’équipement du milieu rural. Le Maroc a su attirer le secteur privé dans l’exploitation et le financement de l’infrastructure des grandes villes, et commence à le promouvoir pour le financement et la gestion des grands périmètres irrigués.
Cependant, la réforme relative à la gestion intégrée des ressources en eau engagée par le Royaume du Maroc depuis 1995 connait toujours quelques difficultés, alors que l’on assiste à une intensification des défis liés à la surexploitation et à la qualité des eaux souterraines, à l’envasement des retenues de barrages, à la sauvegarde du patrimoine hydraulique et à l’impact des changements climatiques.
Malgré la création, en octobre 2013, du Ministère Délégué Chargé de l’Eau (MDCE), les acteurs du secteur de l’eau restent multiples (Agriculture, Intérieur, ONEE, ORMVA, Régies, Environnement, HCEFLCD, régies, etc.). Le MDCE, remplacé par le Secrétariat d’Etat Chargé de l’Eau (SEE) en 2017,et ensuite par le Ministère de l’Équipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau -Département de l’Eau en 2018. dont la mission essentielle est l’élaboration et la coordination de la politique gouvernementale dans le secteur de l’eau, est appelé à jouer un rôle moteur dans ces structures.
Les différents débats et réflexions menés sur la réforme du secteur de l’eau, à différentes occasions, ont abouti à des recommandations qui peuvent se résumer comme suit :
• faire de la démocratie de l’eau un véritable enjeu, par la promotion d’un large débat national afin de : (i) bâtir une vision partagée, (ii) développer une conscience collective sur la question de l’eau et (iii) identifier les grands enjeux qui s’y rattachent ;
• améliorer le fonctionnement des organes de coordination et de concertation, à l’échelle nationale et à l’échelle territoriale, pour qu’ils soient présents de manière permanente dans la prise des grandes décisions concernant le développement du secteur de l’eau.
Des attributions concrètes doivent être accordées à ces organes de coordination (approbation des documents de planification, etc.) ;
• mettre en œuvre une nouvelle gouvernance de l’eau en mobilisant les territoires, par l’élaboration de contrats pour l’eau multi-thématiques, multi-acteurs et pluriannuels (contrat de nappe, déclinaison des PDAIRE en PLGE, etc.) ;
• améliorer la gouvernance de l’eau en s’inspirant des bonnes pratiques et des expériences internationales ;
• améliorer la connaissance et la recherche dans le domaine de l’eau ;
• rendre plus efficace la police de l’eau en assurant une meilleure coopération entre ses différentes composantes ;
• repenser le modèle économique de financement de l’eau ;
• sauvegarder impérativement les ressources en eau existantes en évitant autant que possible leur dégradation et leur disparition. La sauvegarde de l’infrastructure hydraulique et des eaux souterraines apparaît comme une priorité majeure de la politique future de l’eau ;
• maîtriser la demande en eau en utilisant au mieux la ressource et en rationalisant l’usage de l’eau potable et agricole ;
• augmenter l’offre en ressources en eau, en tenant compte des impacts, par le dégagement de nouvelles ressources conventionnelles et non conventionnelles pour atténuer les déficits en eau, déjà observés au niveau des bassins de la Moulouya, de l’Oum Er Rbia, de Tensift et du Souss- Massa.
• intégrer la gestion de l’eau dans le processus d’adaptation aux changements climatiques, au niveau national et régional.

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