Abhatoo - Centre Nationale de Documentation

Le climat, le sol, la topographie, les pratiques de conservation et la gestion des cultures, affectent l’érosion du sol. Dans l’actualité, il existe différentes méthodes qui estiment de façon quantitative l’érosion du sol au niveau des parcelles ou bassins versants. L’objectif de ce présent travail est d’estimer les pertes en sol au niveau des quatre bassins versants par l’utilisation des Systèmes d’Information Géographique. Le modèle de Wischmeier a été adopté pour la modélisation des principaux facteurs impliqués dans les phénomènes érosifs par l’application de l'équation universelle de pertes du sol sous sa version modifié ,adaptée aux conditions marocaines (MUSLE) ,et intégré sous forme de couches d'information dans le système d'information géographique SIG(Archydro) . Cette application a permis d’établir d’une manière rapide et efficace les facteurs décisifs qui contrôlent l’érosion hydrique qui sont, par ordre d’importance, la pente, l’érodibilité des sols et la couverture végétale, Et de mieux cerner l’impact de chaque facteur et d’évaluer sa contribution aux pertes en sol. La région d'étude est caractérisée par un climat semi-aride, une grande irrégularité des précipitations, une forte pente et une couverture végétale assez dense dans un terrain de fondation constitué essentiellement de Schiste et quartzite. Les bassins versants de Bouregreg s’étendent sur une superficie globale de 9 590 km2 . Ils sont caractérisés par une altitude qui varie de -4 à 1602 m avec une moyenne de 659 m et une pente oscillant entre 0 et 111% avec une moyenne de 14%. Le facteur d’érodibilité des sols K varie de 0.05 à 0, 34 avec une moyenne de 0,19. Le facteur topographique LS varie de 0 ,27 à 0,58 avec une moyenne de 0,42. La confrontation des différentes cartes de ces paramètres a permis de déduire les apports solides dans l’exutoire de chaque station hydrométrique, mesurant les précipitations, les débits liquides et solides et les sédiments transportés par charriage. Les résultats obtenus mettent en évidence les phénomènes hydrographiques et leurs effets sur les ressources en eau. Afin d’atteindre l’objectif de calculer les Facteur de l’équation MUSLE, on s’est basé sur les missions de terrain, le modèle numérique de terrain et l’imagerie satellitaire. Le résultat obtenu en 2017 pour les quatre bassins en question indique une variation de la valeur d’érosion, entre 4149 t et une valeur maximal 311175 t au niveau des zones caractérisées par une pente forte, érodibilité élevée et un faible couvert végétal, ce qui témoigne de l’importance de ce phénomène au niveau des bassins étudiés où les interventions sont nécessaires pour limiter les processus de dégradation des sols. Les sols constituants ces bassins sont de plus en plus dégradés à cause des réseaux hydrographiques et par conséquence les sédiments issus de cette érosion se concentrent à l’exutoire des bassins et participent à l’envasement des retenues du barrage Sidi Med Ben Abdellah. Pour apprécier et concrétiser le travail une corrélation a été menée pour mettre en évidence une comparaison entre les apports solides calculer à travers MUSLE et ceux obtenus à partir des mesures expérimentales de la matière en suspension.