Abhatoo - Centre Nationale de Documentation

L’écosystème arganier sollicite un grand nombre d’intervenants, de formes différentes. Plus de 800 coopératives (dont 375 de transformation), 450 sociétés et une trentaine d’institutions locales, nationales et internationales. Face à cette hétérogénéité, de formes mais également d’intérêts, l’article propose un nouveau regard sur la gouvernance des systèmes arganeraies. Une analyse par approche « proximiste » afin de situer la question de gouvernance au croisement des dynamiques de développement et des relations de proximité mobilisées par les interactions entre les acteurs locaux. Comment les co-constructions territoriales, des acteurs plus « proches », génèrent du développement local, durable, équitable et résilient ?
En mobilisant le concept de proximité ainsi que ses différentes acceptions, spatiale, organisationnelle et cognitive, nous identifions, tout d’abord, les distances inter-acteurs. Ensuite, nous analysons l’impact de ces proximités/distances sur le mode de gouvernance des systèmes localisés d’arganeraies.
Le niveau des proximités justifie le caractère concertatif ou conflictuel des interactions des acteurs de l’arganeraie. Des référentiels cognitifs trop proches, sont nécessaires pour l’efficacité du processus de gouvernance. Les distances, particulièrement cognitives et organisationnelles sont à raccourcir, parfois ajuster, pour favoriser des processus collectifs, d’action, d’innovation, de réflexion et de conception, fédérateurs et efficients.