Auteur :
Brodhag
Christian
Date de publication : 29/06/2006
Type : Article
Thème : Gouvernance
Couverture :
Maroc
LE débat sur l’effet de serre est enfin lancé. L’appel des économistes et l’article d’Olivier Godard (Le Monde du 23 et du 25 octobre) viennent apporter des contributions plus proches des enjeux que les revers de main méprisants dont nous avions été gratifiés jusqu’à présent. La France semble sortir enfin du cercle vicieux dans lequel la sous-information et le manque d’intérêt se renforcent mutuellement.
Notre pays, absent de certaines enceintes, coupé de certains réseaux, n’avait pas conscience des réels enjeux du développement durable, qui est au coeur de véritables stratégies géopolitiques dont l’actuelle négociation sur le climat n’est que l’élément le plus visible. Ces stratégies visent à maîtriser simultanément les flux financiers, les technologies propres, les informations (Internet) et les réseaux d’influence (les ONG).
Dans ces quatre domaines, la France accuse un retard préoccupant. Elle n’aide même pas les pays francophones africains dans le secteur d’Internet. La recherche-développement dans le domaine de l’énergie consacre près de 80 % de son budget au nucléaire, seulement 1,4 % aux énergies renouvelables et 3,3 % aux techniques économes en énergie.