Auteur :
Rubin
Deborah,
Sutz
Philippine
Année de Publication :
2021
Type : Etude
Thème : Etablissements humains
Autonomiser signifie «augmenter la capacité des personnes à effectuer des choix de vie stratégiques» (Kabeer, 1999). Selon les Nations Unies, l’autonomisation des femmes comporte cinq composantes: leur sens de l’estime de soi; leur droit de formuler et de suivre leurs choix; leur droit d’accès aux opportunités et aux ressources; le droit de pouvoir contrôler leur propre existence, tant au sein qu’à l’extérieur du foyer; et leur capacité à influencer le changement social afin de créer un ordre social et économique plus juste, au plan national et international (FAO 2017:3). Le processus d’autonomisation repose sur des conditions sociales favorables, notamment sur des normes sociales et des mesures législatives qui promeuvent l’égalité et les choix individuels. Pour promouvoir l’autonomisation des femmes dans les domaines de l’agriculture et la sécurité alimentaire, les États doivent mettre en place des cadres juridiques qui la favorisent.
La présente note d’orientation juridique examine le rôle que joue la législation nationale en matière de promotion de l’autonomisation des femmes dans les domaines de l’agriculture et de la sécurité alimentaire. Elle examine les conditions nécessaires pour que la loi aboutisse à un changement social positif, met l’accent sur certaines dispositions juridiques qui ont été efficaces ou bénéfiques, et suggère des mesures que les législateurs peuvent adopter pour renforcer les opportunités offertes aux femmes de participer, de bénéficier et de parvenir à l’autonomisation dans les domaines de l’alimentation et de l’agriculture.