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La flexibilisation de l'enseignement supérieur au Maroc : analyse du présent et réflexions pour l'avenir : l’ODD 4 : planifier les parcours d’apprentissage flexibles dans l’enseignement supérieur

Auteur : Kouhlani El Bachir, Benchekroun Mohammed Nabil
Année de Publication : 2021
Type : Rapport
Thème : Développement humain
Couverture : Maroc

Résumé/Sommaire :

Cette étude s’inscrit dans le projet de l’Institut international de planification de l’éducation de l’UNESCO (IIPE) portant sur l’Objectif de développement durable 4 (ODD 4) : « Planification des parcours de formation flexibles dans l’enseignement supérieur ». Elle vise à retracer les principales phases d’expansion de l’enseignement supérieur marocain qui ont conduit à une transformation de l’offre nationale de formation et à faire apparaître les pratiques et les niveaux d’exercice de la flexibilité des parcours de formation.
L’étude se base sur une méthodologie combinant une analyse documentaire et des études de cas pour expliquer le fonctionnement du système et dessiner les contours de son organisation institutionnelle, ses structures de pilotage, sa gouvernance, ainsi que les conditions de son financement qui ont été déterminantes pour l’évolution du système. Cette étude met en évidence l’impact négatif d’un système d’enseignement caractérisé par le cloisonnement de ses établissements et de leurs filières de formation et analyse les solutions apportées par les nouvelles réformes menées par le gouvernement. En effet, le Gouvernement a engagé plusieurs réformes, durant les dernières décennies, pour faire face aux dysfonctionnements dont souffrait le système d’enseignement supérieur. Les réformes les plus importantes furent celles de 1997 et 2000. Cette dernière a été encadrée par la loi 01.00 en vue de refonder le système d’enseignement supérieur marocain et de le rapprocher des systèmes européens et des pays du Maghreb. Ces réformes avaient aussi pour vocation de répondre à une forte demande pour les études supérieures, en encourageant la création d’établissements privés et le
développement de nouveaux modes d’enseignement, tout en renforçant les formations traditionnelles. Dans ce nouveau paysage de l’enseignement supérieur, la population estudiantine s’est diversifiée et se compose désormais d’étudiants traditionnels et de nouveaux types d’apprenants.
Les étudiants viennent de différentes catégories sociales, dont certains de milieux défavorisés, et les étudiants en situation de handicap reçoivent des aides sociales de l’État et sont accompagnés par des associations de la société civile.
Par ailleurs, l’élargissement de l’accès à l’enseignement supérieur s’est traduit par une transformation de l’offre nationale de formation. Cependant, sa diversification s’est opérée sans une réelle articulation qui facilite la perméabilité des parcours de formation et la mobilité des étudiants. L’étude montre – à travers les demandes insatisfaites de mobilité intra et interétablissements – les effets négatifs développés par la culture de cloisonnement des établissements et des filières qui générait un sentiment d’appartenance exclusive à l’institution d’affectation. Ce type de comportement avait engendré un manque de confiance entre les institutions, nuisant à la collaboration inter-établissements et constituant un facteur défavorable à la flexibilité. De plus, l’absence d’encadrement règlementaire pour diverses modalités d’enseignement, comme la formation continue, les études en temps aménagé et l’enseignement à distance, par exemple, représente un autre obstacle qui empêche l’articulation et la flexibilité du système.
Ce sont ces facteurs défavorables que la nouvelle politique de réforme – issue de la Vision 2015-2030 – a pour ambition de changer par la mise en place d’instruments visant à développer la flexibilité et l’articulation entre les différents types de formations. C’est dans cette optique que sera instauré un cadre national des certifications et que l’assurance qualité sera élargie à l’évaluation institutionnelle. Dans cette perspective, les acteurs des établissements d’enseignement supérieur espèrent voir les niveaux d’exercice de la flexibilité s’étendre et se consolider sur l’ensemble des instruments planifiés et les deux modèles pédagogiques prévus à cet effet.
Cette étude s’est appuyée sur l’analyse de trois établissements publics, deux établissements privés, et deux établissements de formation professionnelle qui se trouvent tous actuellement sous la tutelle d’un seul ministre. La nouvelle politique de réforme aura des effets sur les mécanismes de flexibilité et introduira des changements dans les attitudes et les comportements des acteurs de ces institutions. Ceci permettra de nourrir une nouvelle culture en opposition à celle de la rigidité qui prévalait auparavant. De ce fait, les apprenants auront la possibilité de choisir, à tout moment, les parcours et rythmes de formation répondant à leurs attentes.
C’est dans cet esprit que l’équipe de recherche formule des recommandations pour les décideurs, dont les principales sont de :
- Mettre l’apprenant au centre du processus d’apprentissage et de ses résultats.
- Mettre l’orientation et la réorientation des étudiants au centre des préoccupations pour une meilleure flexibilité et un meilleur rendement interne et externe du système.
- Renforcer le système d’information aux niveaux central et institutionnel et étendre ses prestations pour soutenir la flexibilisation des parcours de formation.
- Renforcer l’évaluation et l’assurance qualité pour appuyer la flexibilité et
l’articulation des parcours d’apprentissage.
- Encourager l’implication des opérateurs socio-économiques pour améliorer les programmes de formation, la formation alternée et l’offre de stage pour les apprenants.

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