Abhatoo - Centre Nationale de Documentation

La baie de Dakhla fait partie des milieux paraliques les plus importants au Maroc, tant par sa superficie que par sa richesse halieutique. Elle représente un écosystème à forte potentialité en termes d’aquaculture, notamment la conchyliculture ; De plus, elle est caractérisée par de vastes plages et des vents permanents, favorables au développement des sports nautiques. Ce domaine marin, si riche en faune et en flore, joue un rôle socio-économique important pour le Maroc. Le développement d’activités humaines aux alentours de la baie rend ce biotope exposé aux pressions anthropiques liées notamment à la pêche, au tourisme et à l’urbanisme. Ceci impose un engagement pour sa protection et la préservation de ses ressources naturelles inestimables.
La présente étude contribue à l’évaluation de l’impact de ces différentes activités à travers l’étude de la qualité physico-chimique des eaux et des sédiments de la baie. Pour ce faire, un suivi spatial et temporel des paramètres physicochimiques et métalliques indicateurs de pollution a été mené entre mai 2014 et mars 2015.
Les principaux descripteurs physicochimiques de la qualité des eaux ont été suivis, à savoir : température, salinité, pH, O2 dissous, éléments nutritifs (ammonium, nitrites, nitrates, phosphates) et chlorophylle (a). Une qualification des eaux de la baie a été dressée en se basant sur des grilles d’évaluation de la qualité des eaux (DCE -Directive 2000/60/CE).
La qualité des sédiments a été appréciée à travers la détermination de la granulométrie, la teneur en carbone organique total et les teneurs des principaux éléments de traces métalliques (cadmium, plomb, mercure, chrome, cuivre et zinc).
Les résultats ont permis d’établir une grille de qualité des eaux de la baie, qualifiées en général de « Bonne », excepté pour les sites situés à proximité de la zone urbaine pour lesquels la qualité est qualifiée de « Moyenne ».
La qualité du sédiment de la baie a été évaluée selon les critères établis par le Conseil des ministres de l’environnement canadien (CMEC, 2007). Les teneurs en éléments de traces métalliques restent inférieures aux seuils de toxicité, sauf pour les sédiments prélevés au niveau du bassin portuaire.