Auteur :
Magdelaine
Christophe
Date de publication : 22/09/2006
Type : Etude
Thème : Pollution
Couverture :
Maroc
Un système de péage urbain pourrait être mis en place au printemps 2007 dans la capitale suédoise, afin de restreindre la circulation automobile tout en diminuant les émissions de polluants atmosphériques.
C’est ce qui ressort d’un référendum qui s’est tenu dimanche 17 septembre où 53% des interrogés se sont prononcés favorablement ; contre l’avis de la nouvelle majorité de centre-droit de la ville qui pourrait encore refuser ce projet.
En effet, c’est l’ancienne majorité des sociaux-démocrates qui soutient ce projet approuvé le 16 juin 2004 par le Parlement suédois (Riksdag).
Un test concluant
Un test grandeur nature a été effectué dans la capitale, de janvier à juillet avec l’obligation pour les automobilistes de s’acquitter d’une taxe à chaque entrée ou sortie de la ville, selon l’heure de la journée.
Les bons résultats et les mécontentements habituels ne se sont pas fait attendre : la circulation automobile a chuté de 20 à 25% intra-muros contre 10 à 15% attendus et les automobilistes ont, dans un premier temps, mal accepté le projet.
Depuis août 2006, le péage a été temporairement levé, faisant de nouveau augmenter la circulation automobile, au-dessus même du trafic enregistré en août 2006 selon la municipalité...
Ainsi, pendant 6 mois, seuls les taxis, les bus, les voitures électriques et hybrides ainsi que les voitures immatriculées à l’étranger étaient exemptés du péage qui fonctionnait du lundi au vendredi entre 06h30 et 18h29. Le montant du droit de passage (à l’entrée et à la sortie de la ville) était de 10 à 20 couronnes (entre 1 et 2,10 euros).
Nul besoin de barrières de péage qui auraient alors congestionner les accès au centre ville : des caméras enregistraient les numéros des plaques d’immatriculation et un boîtier électronique installé près du rétroviseur permettait de débiter automatiquement le compte bancaire de l’automobiliste.
Une réussite d’autant plus que le réseau de transport en commun, déjà emprunté par 70% de la population se rendant dans le centre ville, a fait face au surcroît de passagers.
Des initiatives similaires encore isolées
D’autres grandes villes se sont engagées dans cette démarche courageuse et sujette à de vives polémiques :
Londres a instauré un péage électronique en février 2003 pour les automobilistes qui empruntent le centre ville, soit environ 20 km2 autour de la City et de Westminster.
Cette zone sera élargie à partir de février 2007 aux quartiers de Knightsbridge, Kensington et Chelsea, malgré l’opposition des Londoniens consultés publiquement.
L’objectif du maire de Londres, Ken Livingstone est notamment de favoriser la pénétration du vélo dans une capitale où la circulation automobile a baissé de 15% en son centre, selon des chiffres fournis en septembre 2005 par la municipalité.
Le centre historique de Rome est accessible via un permis spécial dont le prix maximum, qui permet également de se garer, est d’environ 350 euros par an.
A Singapour, limiter les déplacements automobiles est une nécessité vu le niveau de vie de ses 4,3 millions d’habitants qui peuvent, pour la plupart, prétendre à un véhicule particulier. C’est pourquoi, des zones restreintes et des voies rapides sont sujettes à paiement.
A Milan, le maire souhaiterait instaurer à partir de 2007 un péage pour les automobilistes qui ne résident pas dans le ville afin de diminuer la pollution. Toutefois, il se heurte à l’hostilité des présidents de la Province de Milan et de la région Lombardie selon AFP.
Une étude est en cours à San Francisco, concernant la faisabilité d’un péage urbain aux heures de pointe, comparable à celui de Londres.