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Etude de la relation entre l’exposition à la pollution atmosphérique liée au trafic routier et l’incidence des pathologies respiratoires au niveau de la ville de Meknès, Maroc

Auteur : El Ghazi Ibrahim, Berni Imane, Menouni Aziza ...[et al.]
Année de Publication : 2020
Type : Article
Thème : Pollution
Couverture : Maroc

Résumé/Sommaire :

Pour la surveillance des teneurs du dioxyde d’azote (NO2), des tubes à diffusion passive ont été déployés dans 14 sites de proximité automobile et de fond pour une durée de 14 jours. Parallèlement à la campagne hivernale de mesure de ce traceur, des sessions de comptage du trafic routier ont été réalisées au niveau des principaux axes routiers de la ville.
Le couplage des résultats des campagnes de mesures et des séances de comptage sous Arcgis 9.3 a permis de déterminer les zones les plus affectées par la pollution automobile et de réaliser ainsi une cartographie à haute résolution spatiale du polluant prospecté. Les résultats de cette étude montrent que les concentrations atmosphériques en NO2 atteignent des valeurs maximales dans le centre-ville et décroissent vers sa périphérie.
L’analyse de la situation épidémiologique des principales maladies liées à la pollution atmosphérique dans la ville de Meknès durant la période d’étude (2010-2014) a montré que chez les sujets âgés de 5 ans et plus, les affections respiratoires aiguës survenaient plus chez les femmes et que la tranche d’âge la plus touchée a été celle allant de 15 à 49 ans, tandis que les crises d’asthme ont été notées surtout chez les femmes âgées de 50 ans et plus. Les affections respiratoires aiguës et les crises d’asthme ont été plus répandues en hiver et en automne. Chez les enfants âgés de moins de 5 ans, la tranche d’âge la plus touchée par la pneumonie était celle des moins de 11 mois.
L’exploitation des indicateurs sanitaires spatialisés sous système d’information géographique (SIG) de ces maladies, ainsi que la localisation des sources fixes et mobiles de la pollution de l’air et les teneurs mesurées en NO2, a permis de déceler que les résidents dans des zones de fort trafic routier sont susceptibles d’être plus touchés que ceux avoisinant les zones d’activités industrielles. Le type d’habitat contribue également, d’une manière significative, au développement et à l’exacerbation des pathologies étudiées surtout au niveau des quartiers de l’ancienne Médina.

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