Auteur :
Bouhallaoui,
Mina,
Benhra
Ali,
El Haimeur
Bouchra
...[et al.]
Année de Publication :
2017
Type : Article
Thème : Milieux marins
Couverture : Maroc
Les embryons et les larves des mollusques bivalves sont fréquemment utilisés comme organismes sentinelles dans l’évaluation de la qualité du milieu marin. En effet, ils sont très sensibles aux polluants et fournissent une réponse rapide. Le test d’embryotoxicité chez l’huître Crassostrea gigas a été utilisé pour évaluer la toxicité de trois métaux (mercure, cuivre, cadmium) et celle des rejets d’unités industrielles déversant directement dans le littoral atlantique Casablanca-Mohammedia (le rejet d’électrochimie et le rejet industriel mixte) et sur la côte d’El Jadida à 100 km de Casablanca (le rejet de traitement des phosphates). Après 24 h d’exposition aux milieux à tester, les effets exprimés sous forme de CE50 (concentration efficace qui a un effet de 50 %), ont été comparés. Les résultats des tests montrent que le mercure est le métal le plus toxique (CE50 = 4,4 µg Hg∙L-1) suivi du cuivre (CE50 = 16,4 µg Cu∙L-1 et enfin du cadmium (CE50 = 46,9 µg Cd∙L-1). Les effets des effluents, testés à des concentrations croissantes, mettent en évidence un risque élevé de détérioration de la qualité du milieu marin, particulièrement dans les zones de déversement des rejets avec des CE50 atteintes avec moins de 1 % de rejet dans le milieu, et permettent de classer ces effluents selon le gradient de toxicité croissant suivant : rejet d’électrochimie > rejet industriel mixte > rejet de traitement des phosphates. Cette étude nous a montré l’importance d’utilisation des embryons et larves d’huître comme outil sensible pour l’évaluation de la qualité du milieu.