Auteur :
Hénocque
Yves,
Billé
Raphaël
Date de publication : 02/03/2005
Type : Actes de congrès / Séminaire / Atelier
Thème : Milieux marins
Couverture : France
En septembre 2002, la Commission Environnement Littoral (CEL) instituée par le Comité Interministériel d’Aménagement et de Développement du Territoire de février 2000, remettait son rapport sur l’analyse des processus de gestion intégrée à l’œuvre sur le littoral français (outils institutionnels mobilisés, usage des textes réglementaires, participation, suivi/évaluation, scénarii , sources de blocage, etc.). Le rapport s’appuyait sur des retours d’expérience concernant cinq sites : la rade de Brest, la Mer d’Iroise, le Golfe du Morbihan, les Pertuis Charentais et le Bassin d’Arcachon. Respectivement anciens Rédacteur et membre de cette commission, nous nous proposons de revisiter le rapport à la lumière de nos recherches et expériences récentes.
Celles-ci montrent notamment que la mise en œuvre de la Gestion Intégrée du Littoral (GIL) est trop souvent réduite à une initiative unique, ambitieuse et totalisante, revêtant généralement la forme d’un programme ou projet spécifique supposé régler tous les
problèmes sur un littoral donné. Or, une telle initiative ad hoc ne représente jamais qu’une intervention de gestion parmi d’autres généralement fort nombreuses et multiformes. L’analyse et l’évaluation des seuls programmes ou initiatives de GIL restent
donc d’une portée limitée.
Par opposition à cette approche trop « procédurale » pour s’accorder avec la complexité du terrain, la GIL doit être considérée comme un processus permettant de tendre de façon
incrémentielle vers l’horizon utopique du développement durable, par des améliorations successives des performances d’ensemble du système de gestion effectivement en place sur un littoral. Ces améliorations sont induites par une multitude d’initiatives qui ne sont pas a priori inscrites dans le processus de GIL. Mesurer leurs résultats, forcément de nature et d’ampleur très contrastées, et leur performance d’ensemble au regard des objectifs de gestion intégrée, nécessite un travail spécifique sur les indicateurs de progrès en matière de GIL, amorcé dans le cadre du rapport de la CEL et que nous mettrons en discussion. Ce travail permet de poser des bases clarifiées au débat sur les tendances à l’œuvre et les scénarii envisageables pour un site littoral donné.