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Evolution historique des stratégies de lutte antiérosive : Vers la gestion conservatoire de l’eau, de la biomasse et de la fertilité des sols : (GCES)

Auteur : Roose Eric
Type : Article
Thème : Lithosphère

Résumé/Sommaire :

Toutes les sociétés rencontrent des problèmes de dégradation du milieu par divers types d’érosion et ont tenté d’y porter remèdes par des stratégies traditionnelles adaptées aux pressions foncières en aménageant les eaux de surface pour améliorer la productivité des sols et stabiliser les versants. Leur abandon ne signifie pas leur manque d’efficacité antiérosive, mais l’évolution des conditions socio-économiques du milieu.
Depuis l’ère industrielle, les états centralisés ont dépêché leurs ingénieurs en milieu rural pour tenter de réduire les nuisances de l’érosion sur la qualité des eaux de surface et la protection des équipements industriels ou urbains. A l’occasion de crises économiques et environnementales, ont été créés des stratégies d’équipement en hydraulique agricole : la RTM en 1850 dans les Alpes et Pyrénées, la CES en 1930 dans la Grande Plaine américaine, puis la DRS (1940-80) dans les montagnes qui entourent la Méditerranée.
Au séminaire de Porto Rico (1 987) furent étudiées les multiples causes des échecs des projets comportant un important volet de LAE : les causes essentielles de l’abandon des structures mécaniques fut l’absence de participation des bénéficiaires et leur inefficacité sur la productivité des terres. Une nouvelle stratégie (Land husbandry ou GCES) fut donc proposée qui tente de mieux prendre en compte les préoccupations immédiates des paysans : assurer leur survie, en valorisant la terre et le travail. C’est une véritable révolution pour les conservationnistes qui entraîne la modification des priorités. 1. D’abord améliorer la gestion des bonnes terres qui réagissent le mieux aux investissements avant de s’occuper «des terres mortes» qui exigent un très gros effort pour les régénérer. 2. Engager un dialogue entre les techniciens et les paysans dès le début des projets sur la perception par 19s paysans des problèmes et des solutions. 3. Rechercher de nouveaux systèmes de production en vue d’une gestion durable de l’eau, de la biomasse et de la fertilité des sols. 4. Confier à une équipe spécialisée de 1’Etat le traitement délicat de l’érosion catastrophique (ravines, mouvements de masse, inondations et aménagement des rivières), mais responsabiliser les paysans sur l’amélioration de l’environnement rural.
L’auteur présente enfin l’évolution des techniques de LAE en Afrique depuis la colonisation et rapporte les tendances actuelles dégagées lors du colloque de Yaoundé sur «l’homme et l’érosion». D’une part l’influence de l’érosion est très néfaste sur la productivité des terres, mais d’autre part, la recherche développe des méthodes de lutte antiérosive simples et efficaces et propose des techniques pour restaurer la capacité de production des sols dégradés suffisamment épais. Sur le terrain on a tendance aujourd’hui à éviter les banquettes et autres interventions mécaniques, à structurer le paysage par de simples lignes de défense perméables orientant les travaux sans bloquer les eaux de surface et à développer des systèmes de culture à travail réduit du sol sous litière ou couverture pérenne de légumineuses. Pour avancer des solutions adaptées aux multiples problèmes posés par le développement durable il est recommandé à la recherche de coopérer étroitement avec les projets de gestion de terroirs.

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