Auteur :
El Ghachi
Mohamed,
Ouakhir
Hasan,
Lameti
Hamid
Année de Publication :
2019
Type : Article
Thème : Lithosphère
Couverture : Maroc
L'érosion hydrique fluviale est un phénomène complexe, qui menace particulièrement les potentialités en eau et en sol. Dans les zones montagneuses, les phénomènes d'érosion hydrique sont accentués par les fortes pentes et la couverture réduite du sol.
Au Maroc, les phénomènes d'érosion hydrique sont l'un des problèmes qui entravent le développement économique, social et agricole. Ce fléau (écologique) très dangereux sur tous les plans prend de l’ampleur et touche, avec diverses intensités, une grande partie du territoire national. La situation géographique du Maroc, entre la Méditerranée au Nord, l’océan Atlantique à l’Ouest, le Sahara au Sud et au Sud-Est et sa nature orographique particulière, lui confère une diversité climatique et écologique remarquable.
Situé dans le Haut Atlas Central Marocain, le bassin versant de l’Oued El Abid appartient à un climat semi-aride. Il est caractérisé par de fortes pentes et des précipitations abondantes qui donnent aux écoulements montagnards un caractère torrentiel. Les débits instantanés peuvent atteindre des valeurs très importantes. Les sols sont de plus en plus dégradés et les sédiments issus de l’érosion contribuent à l’envasement de la retenue de Bin El Ouidane. Cet envasement est le résultat de dépôts de la boue de l’érosion des sols dans les bassins versants et le sapement des berges des cours d’eau. C’est en périodes de crues que les barrages s’envasent par les courants de densité.
Cette contribution scientifique vise d'une part, à quantifier le taux de la dynamique fluviale dans un tronçon en amont du barrage Bin El Ouidane, d'autre part, à comprendre le processus de la dynamique fluviale et son impact, à travers l’application d’une approche technique se basant sur la réalisation de plusieurs profils en travers et dont l’objectif principal est de comparer les résultats de la dynamique fluviale des deux campagnes de 2016 et 2017.
Ponctuellement, les mesures étaient complétées par des observations qualitatives, en particulier, l'encaissement du cours d’eau, l'incision du lit (ou du ruisseau), l'érosion régressive des berges, la nature apparente du substrat, et certains aménagements anthropiques.