Auteur :
Laouina
Abdellah
Type : Exposé
Thème : Ecosystèmes terrestres
Couverture : Maroc
La montagne qui couvre ¼ de la superficie du pays produit l’essentiel des eaux du Maroc. Cela s’explique par un coefficient de ruissellement élevé (27%). Mais la montagne n’utilise qu’une petite part de sa production hydrique, puisqu’elle ne compte qu’1/5 des superficies irriguées au Maroc, en plus d’un retard important en termes de développement rural, d’adduction d’eau et d’équipement.
La politique de diversification des produits de niche grâce à l’irrigation devrait signifier une ponction plus forte sur l'eau qui débouche aux barrages, localisés en majorité à la limite montagne - piémont. Cette ponction supplémentaire, dans le contexte du réchauffement climatique risque-t-elle d’accuser la pénurie en aval, à un moment où les risques de crues, liés à la multiplication des événements exceptionnels, ont tendance à s’exagérer ? A contrario, quelles peuvent être les marges de fourniture d’eau régulée aux barrages, si on applique des actions bien réparties et bien ciblées de Gestion Conservatoire des Eaux et des Sols en montagne ? Et que représente l’effet de l’extension de cette gestion durable en montagne sur la fréquence et la magnitude des phénomènes extrêmes de crue, aujourd’hui dévastateurs sur les piémonts ?
L’exposé explore les voies et leviers à même d'assurer la valorisation et la préservation des services écosystémiques rendus par la montagne, au bénéfice de l'aval, dans une perspective de symbiose spatiale, grâce à des systèmes de bénéfices conjoints amont- aval.