Auteur :
El Yahyaoui
Fikri
Année de Publication :
2022
Type : Actes de congrès / Séminaire / Atelier
Thème : Ecosystèmes terrestres
Couverture : Maroc
L'essentiel de l'alimentation humaine et animale provient du sol, une fine couche de quelques cm dans laquelle les racines des plantes se développent et puisent l'essentiel des éléments dont elles ont besoin, notamment, l'eau, l'azote (N), le phosphore (P), le potassium (K) et divers ions (Ca2+, Mg2+, SO4, Fe 2+, ...). Le sol est également un lieu de vie pour divers macro-et microorganismes qui participent à la structuration et l'enrichissement du sol et donc à sa fertilité. L'action du climat et de l'homme est également primordiale. Elle peut être dans le sens d'une dégradation ou d'une amélioration de la fertilité des sols. En effet, depuis plusieurs décennies, les sols sont de plus en plus dégradés et fatigués à cause de plusieurs facteurs tels que la mauvaise gestion des sols (agriculture intensive), la baisse voire la disparition de la matière organique dans les sols, l'érosion, la pollution chimique, l'urbanisation, etc. Naturellement, les sols sont à la base de notre sécurité alimentaire, du maintien des écosystèmes, de la biodiversité et la protection de l'environnement (séquestration du carbone et des polluants chimiques). De plus, certains besoins industriels sont également basés sur le sols et les cultures, notamment les biomatériaux (biocarburant, bois, cellulose, caoutchouc, ...). A l'évidence, pour une agriculture productive et résiliente, nous devons au moins maintenir la fertilité de nos sols, voire l'améliorer pour compenser les surfaces perdues ou dégradées, mais aussi pour compenser les besoins toujours croissants pour l'alimentation et l'industrie. Plusieurs pistes sont proposées par des experts internationaux, mais l'apport et la restitution de la matière organique (MO) aux sols (2-5%) demeure essentielle et conditionne l'efficacité des autres mesures.