Auteur :
Wahbi
Sanâa
Date de publication : 14/01/2016
Type : Thèse / Mémoire
Thème : Ecosystèmes terrestres
Couverture : Maroc
L’avenir d’une agriculture durable, repose sur une gestion optimale de la fertilité des sols et de leurs propriétés physiques et biologiques. Il s’agit de déterminer des pratiques culturales mimant certains processus écologiques (facilitation, complémentarité, effet « plant-soil-feedback) contribuant au maintien de la fertilité des sols. Ces concepts ont longtemps été valorisés de façon empirique dans des pratiques culturales associant simultanément différentes plantes. L’une des pratiques culturales la plus communément rencontrée en milieu méditerranéen associe des légumineuses à des céréales en rotation ou en culture intercalaire. Toutefois, et afin d’optimiser l’impact de ces itinéraires culturaux sur la productivité et la stabilité des agrosystèmes, les mécanismes biologiques mis en jeu doivent être élucidés. Cette étude a pour ambition principale d’améliorer nos connaissances sur les mécanismes mis en jeu au niveau de la microflore du sol et plus particulièrement sur l’importance de la symbiose mycorhizienne dans ces interactions biotiques et abiotiques. En réalisant des expériences en serre et in situ, associant la fève et le blé en culture intercalaire ou en rotation, les résultats montrent que cette pratique stimule la croissance du blé ainsi que sa nutrition minérale (N et P). Nous avons également montré que cette association induisait des modifications importantes sur la diversité fonctionnelle de la microflore du sol et des bactéries du groupe des Pseudomonas fluorescents ainsi que sur la structure des communautés de champignons mycorhiziens à arbuscules (CMA). Par ailleurs et afin d’optimiser l’impact de la composition de la couverture végétale dans une culture intercalaire, nous avons démontré qu’une augmentation de la diversité de légumineuses améliorait significativement les bénéfices attendus sur la croissance du blé et de sa mycorhization. Ces résultats soulignent la nécessité de développer ce type de pratiques culturales dans les agro-écosystèmes, afin de valoriser les services écologiques rendus par les légumineuses, et d’envisager la gestion des communautés de CMA dans les stratégies agro-écologiques comme une composante majeure de la productivité des cultures durable.