Auteur :
Barbara
Hicham,
Terral
Jean-Frederic,
Ater
Mohammed
Année de Publication :
2020
Type : Article
Thème : Ecosystèmes terrestres
Couverture : Maroc
Les oliveraies traditionnelles du nord-ouest du Maroc se différencient par une diversité variétale relativement importante contrairement au paysage oléicole marocain dominé par une seule variété, la Picholine marocaine. En effet, les pratiques traditionnelles locales à travers le maintien des vergers poly-variétaux ont permis la conservation de variétés locales rares et sous-utilisées.
Dans cette étude nous avons réalisé l’échantillonnage selon un dispositif équilibré (10 arbres par variété et 30 olives par arbre) des 6 variétés locales dénommées et reconnues par les agriculteurs (Zeitoun, Bouchouk, Hamrani, Kortbi, Asemlal, Semlal), d’un écotype d’oléastre forme spontanée de l’olivier et deux variétés sélectionnées utilisées par les agriculteurs (Haouzia et Menara). L’étude pomologique s’est appuyée sur l’utilisation de 15 caractères quantitatifs décrivant la taille et la forme des olives et des noyaux ainsi qu’une estimation indirecte de la teneur en huile. Les résultats obtenus montrent que les variétés étudiées se différencient le long d’un gradient de taille et du potentiel productif, les caractères relatifs à la forme jouent un rôle secondaire dans cette différentiation. Ainsi, les variétés à petites olives (Oléastre et Asemlal) se différencient nettement des variétés à grosses olives (Meslal) et des variétés à olives de tailles intermédiaires (Zeitoun, Hamrani, Bouchouk, Kortbi, Haouzia et Menara). Les variétés de tailles intermédiaires se différencient plutôt par les caractères relatifs à la forme. La variété Kortbi se différencie nettement en s’opposant aux variétés sélectionnées Haouzia et Menara. Les variétés Zeitoun, Bouchouk et Hamrani se chevauchent largement.