Retour à la liste de résultats

La Gestion Intégrée des Ressources en Eau à l'Epreuve du Bassin Versant : Le cas du bassin du Tensift au Maroc

Auteur : Tanouti Oumaima
Date de publication : 19/12/2017
Type : Thèse / Mémoire
Thème : Ecosystèmes terrestres
Couverture : Maroc

Résumé/Sommaire :

Jusqu’à un passé récent, l’eau était considérée comme abondante et inépuisable et une mobilisation accrue était la réponse donnée à l’augmentation des besoins liés à l’augmentation de l’activité anthropique. Néanmoins, avec l’apparition des conflits d’usage, l’idéologie techniciste a été remise en cause et a laissé place à des modèles plus intégrés de gestion. La GIRE et la mise en place d’organisation de bassin sont donc devenus des impératifs de la « bonne gouvernance » du secteur de l’eau, largement promus par les « entrepreneurs internationaux de politique ». Le Maroc, en 1995, a mis en place une réforme globale du secteur de l’eau basée sur ces deux principes et qui a abouti à la création d’agence de bassin.
Deux décennies après la réforme du cadre juridique et institutionnel du secteur, ce travail a pour objectif d’évaluer le rôle des agences de bassin dans la mise en place de la gestion intégrée des ressources en eau au Maroc. L’entrée par la « political ecology » adoptée a permis ainsi d’appréhender les ressources en eaux et leur gestion à travers l’entrecroisement de plusieurs disciplines (agronomie, hydrologie, sciences politiques, géographie….). L’analyse combinée des paramètres physiques, sociaux et politiques relatifs à la gestion des ressources en eau a permis de mettre en avant les contraintes liées à des dépendances au sentier et à l’environnement institutionnel qui ont largement façonné les Agences, créant un décalage important entre l’idéal-type de lʼ« Agence de bassin » et sa traduction marocaine. L’analyse de l’action de l’Agence dans le bassin du Tensift révèle que le pouvoir de celle-ci est dilué en faveur à la fois des autres secteurs et de l’administration centrale, qui maintiennent largement leurs prérogatives historiques sur la ressource.
Le bassin du Tensift, et plus particulièrement la plaine du Haouz, sont présentés dans leur complexité physique et institutionnelle et un bilan hydro-social permet de caractériser la fermeture du bassin, où 103% de l'apport moyen annuel est consommé, avec un déstockage annuel de la nappe de 178 millions m3. L'analyse des solutions apportées à cette situation de surexploitation – la micro-irrigation, les régulations administratives, la tarification, le contrat de nappe ou la réutilisation des eaux usées – révèlent leurs limitations, pour des raisons à la fois hydrologiques et socio-politiques, ainsi que celles de l'Agence devant les enjeux économiques et politiques qui opèrent au niveau du bassin et limitent sont action. L’Agence est amenée à soutenir des actions marginales de mobilisation des aux de surface et, pour les eaux souterraines, est partiellement contrainte à un 'laisser-faire' qui laisse opérer une 'sélection naturelle' porteuse d’inégalités et de risques sociaux ainsi que de dégradations environnementales accrues. In fine, la « bonne gouvernance de l'eau » peine à prendre forme dans un contexte marocain où les principes de la GIRE ont été largement remodelés.

Traduire le résumé vers :
Recherche

Recherche

Recherche avancée
Navigation par

Navigation par :

Filtrer votre recherche

Sélectioner un domaine *

Sélectionner une thematique

Sélectionner une rubrique

Sélectionner une sous-rubrique

Sélectionner une sous-rubrique

*Champs obligatoires
Chercher sur Abhatoo avec Google :