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LES MOUSTIQUES (INSECTES, DIPTÈRES) DU MAROC : ATLAS DE RÉPARTITION ET ÉTUDES ÉPIDÉMIOLOGIQUES

Auteur : Trari Bouchra
Date de publication : 01/04/2017
Type : Thèse / Mémoire
Thème : Ecosystèmes terrestres
Couverture : Maroc

Résumé/Sommaire :

En plus de la nuisance qu’ils occasionnent, les moustiques peuvent transmettre différents pathogènes responsables d’un nombre important de maladies, dont certaines sont dévastatrices pour la santé aussi bien humaine qu’animale et peuvent entraver le développement économique des régions les plus touchées. Compte tenu des changements globaux créant des conditions favorables à l’invasion des espèces et à l’émergence ou la réémergence des maladies à transmission vectorielle, ce travail permet de dresser le bilan de l'état de la biodiversité des Culicidae au Maroc. La synthèse des travaux effectués sur cette famille depuis 1916 à nos jours, a permis d’actualiser leur inventaire et de mettre au point une base de données 'Culicidae du Maroc', dont la manipulation a rendu possible l’élaboration du premier Atlas des Moustiques du Maroc; 43 espèces ont été recensées, dont une, Aedes albopictus (Stegomyia albopicta) est nouvelle pour le Maroc. Les aires de distribution des espèces et les variations de la biodiversité ont pu être analysées pour chaque espèce, permettant des comparaisons biogéographiques avec les pays du Maghreb et certains pays d’Europe ; la taxonomie, la bioécologie et le rôle vecteur sont également documentés et précisés. En considérant leurs habitats larvaires et leurs préférences écologiques, les moustiques du Maroc peuvent être classés en sept catégories principales : les espèces sauvages, les espèces péri domestiques, les espèces d’eaux douces continentales, les espèces des eaux salées littorales, les espèces de montagne, les espèces de plaine et les espèces forestières. Au point de vue biogéographique, l’analyse de la distribution spatiale des espèces au Maroc montre que les zones géographiques de diversité correspondent aux régions de haute altitude. Le nombre d’espèces recensées demeure relativement important, comparé à celui des espèces inventoriées dans certains pays d’Afrique du Nord et d’Europe, tels que la Lybie (23 espèces), la Belgique (31 espèces), l’Egypte (33 espèces), le Portugal (40 espèces), la Tunisie (43 espèces), l’Italie (47 espèces), la Turquie (50 espèces), la France (63 espèces), l’Espagne (64 espèces) et l’Algérie (68 espèces). Au point de vue épidémiologique, Anopheles labranchiae, espèce longtemps incriminée dans la transmission de Plasmodium vivax, agent pathogène du paludisme autochtone endémique au Maroc jusqu'en 2010, reste le seul représentant du sous-groupe Maculipennis dans le pays et montre une nette tendance à la zoophilie. Aussi, et en vue de prédire le risque de réémergence du paludisme dans le pays, l’analyse de la situation actuelle, basée sur la réceptivité et la vulnérabilité et abordée à la fois dans un contexte global, régional et local, a montré que le risque est principalement lié au paludisme d’importation à P. falciparum, en recrudescence au Maroc ainsi qu’à l’éventuelle invasion des espèces tropicales et leur établissement, favorisés par les changements climatiques. Par ailleurs, en ce qui concerne les arboviroses, la récente observation au Maroc d’Aedes albopictus, importante espèce invasive et redoutable vecteur d’un certain nombre de virus, est à prendre en considération . Ainsi, et bien que la situation épidémiologique des maladies vectorielles transmises par les moustiques soit actuellement satisfaisante au Maroc, le risque de réémergence du paludisme et/ou d’émergence des arboviroses est loin d’être négligeable et une extrême vigilance entomologique s’impose. En ce qui concerne la lutte antivectorielle, largement tributaire des insecticides au Maroc, les résultats des tests de sensibilité ont permis de confirmer la parfaite sensibilité larvaire du vecteur de paludisme An. labranchiae au Téméphos et de démontrer, pour la première fois, la bonne sensibilité des autres espèces anophéliennes (An. cinereus et An. sergentii) à ce même produit. Contrairement au Fenthion et au Malathion qui restent encore parfaitement opérationnels sur les larves de Culex pipiens, le Fénithrothion risque aussi, de ne plus être efficace sur ce moustique dont la résistance au Téméphos se confirme de plus en plus. Par ailleurs, les adultes de Cx. pipiens, se développant dans les régions où l’agriculture est intensive, présentent une importante résistance aussi bien aux Pyréthrinoïdes et aux Carbamates qu’aux Organochlorés, ce qui laisse penser à une éventuelle résistance croisée entre les 3 familles chimiques. Ces résultats suggèrent une bonne réflexion à ce sujet et mériteraient un approfondissement par les techniques de biologie moléculaire et de biochimie permettant de mieux cerner les mécanismes impliqués dans cette résistance.

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