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Résumé/Sommaire :

Un suivi hydrogéochimique saisonnier du Lac Ifrah (Maroc) a été réalisé au cours des années 2003–2006 dans le but de caractériser son fonctionnement hydrogéochimique vis-à-vis des impacts climatiques et anthropiques. Le Lac Ifrah a beaucoup régressé au cours de la dernière décennie. Les eaux sont relativement alcalines, oxygénées, assez turbides et sursaturées en alcalino-terreux. La charge particulaire est moyennement élevée.
Le faciès hydrogéochimique est généralement de type bicarbonaté chloro-sodique magnésien. Le lac a connu un déficit hydrique important sous l’effet de la récurrence des sécheresses et de la forte pression anthropique au cours des trois dernières décennies. Ceci s’est traduit par l’élévation de la salinité des eaux impliquant une augmentation de la conductivité électrique et des teneurs en alcalins (Na+ et K+) et en chlorures. Ce déficit est évalué également par la diminution des teneurs en alcalino-terreux (Ca2+ et Mg2+) à la suite de leur précipitation sous forme de carbonates endogéniques. Les indices de saturation vis-à-vis de la calcite, de l’aragonite et de la dolomite sont toujours supérieurs à zéro. L’augmentation des éléments nutritifs (phosphore et nitrates) et la dégradation de l’oxygénation des eaux reflètent l’accélération de l’eutrophisation du lac qui est reflétée aussi par l’augmentation de la charge particulaire et la turbidité des eaux.

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