Abhatoo - Centre Nationale de Documentation

Objectif de l’étude : Le Moyen Atlas Marocain est l’une des régions les mieux arrosées de tout le pays, cette caractéristique fait de la région d’Ifrane l’une des zones qui compte un grand nombre de zones humides. Parmi ces dernières, le lac Dayet Aoua qui constitue l’un des plus importants écosystèmes lacustres du Parc National d’Ifrane. L’objectif principal de cette étude est de déterminer la qualité des eaux du lac par approche physicochimique juste après sont dessèchement en 2002.
Méthodologie et résultats : L’étude entreprise après son état de dessèchement de 2002 a permis de suivre l’évolution spatiotemporelle de la qualité des eaux par approche physicochimique au cours d’une période étalée sur douze mois( août 2004 et juillet 2005) au niveau de quatre stations d’échantillonnage. L’étude des éléments indicateurs de la minéralisation globale de l'eau montrent que les eaux du lac Dayet Aoua sont de nature bicarbonatée calcique et magnésienne et reflète la géologie de la région .Les concentrations des indicateurs de la pollution organique (azote et orthophosphate) permettent de conclure l’absence de toute source de pollution organique et une faible productivité du milieu. Vis-à-vis piscicole, les eaux du lac ne peuvent pas être classées dans la première classe.
Conclusion et application : Le lac Dayet Aoua constitue l’un des sites d’intérêt biologique et écologique les plus importants du Moyen Atlas au Maroc du fait qu’il abrite en plus d’une faune ichtyologique cyprinicole et une flore aquatique diversifiée, le lac constitue également un habitat important pour des oiseaux nicheur comme le guêpe à coup noir. Cette diversité écologique fait du lac un site éco touristique les plus visité de Moyen Atlas. En dehors de phénomène naturel (sécheresse), la protection de l’écosystème contre le dessèchement doit se faire par une gestion rationnelle des ressources en eau dans le bassin hydraulique de Sebou par l’application des méthodes nouvelles d’irrigation des vergers de pommier et l’introduction d’une arboriculture non consommatrice des eaux au cours des périodes de déficit pluviométrique.