Abhatoo - Centre Nationale de Documentation

L’oxygène-18, le deutérium et le tritium sont les constituants intimes des molécules d’eau, et sont donc les traceurs idéaux des phénomènes liés au cycle de l’eau.
Les deux premiers isotopes sont stables, et leur concentration varie à la suite des changements de phase de l’eau. Le tritium est, lui, radioactif. Ces propriétés sont à l’origine de la grande polyvalence des méthodes isotopiques.
Après avoir présenté rapidement les bases théoriques nécessaires à la compréhension du principe des méthodes isotopiques en hydrogéologie, ce rapport montre l’efficacité des méthodes mettant en jeu les isotopes de l’oxygène et de l’hydrogène en hydrogéologie pratique.
De nombreux domaines d’application relatifs aux eaux souterraines sont abordés et illustrés par des exemples (exploitation et gestion des ressources, eaux thermales, hydrologie des horizons pédologiques, étude des relations entre eaux de surface et eaux souterraines, eaux contaminées, travaux souterrains, versants instables).
Les aspects pratiques de la mise en œuvre des méthodes isotopiques amènent naturellement à la nécessité d’un réseau d’observation à long terme à l’échelle nationale pour connaître l’évolution des isotopes dans le temps et pour différentes régions climatiques. Le Réseau fédéral suisse d’observation des isotopes dans le cycle de l’eau, mis sur pied à cet effet en 1992, donne les référentiels nécessaires aux études hydrogéologiques basées sur les isotopes de la molécule d’eau.