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L’eau pour l’agriculture et l’énergie en Afrique: les défis du changement climatique - Rapport national d’investissement MAROC

Date de publication : 15/12/2008
Type : Actes de congrès / Séminaire / Atelier
Thème : Eau douce
Couverture : Maroc

Résumé/Sommaire :

RÉSUMÉ:

Le secteur agricole occupe une place particulière au Maroc. D'une importance majeure dans la société marocaine, l'agriculture a, du fait de son rôle multifonctionnel, un impact considérable sur tout le développement économique et social du pays. Premier secteur créateur de richesses et employeur le plus important du pays, il est aussi le principal utilisateur et le responsable le plus direct de la gestion des ressources naturelles renouvelables.

Bien que n’occupant que 16% de la superficie cultivée, l’agriculture irriguée participe pour presque 81% au volume total de production agricole, toutes cultures confondues, contribue en moyenne pour 45% de la valeur ajoutée de l’ensemble du secteur agricole et intervient pour 75 % des exportations agricoles. Les principales cultures irriguées sont les cultures fourragères (bersim et luzerne), la betterave et la canne à sucre, le coton, les cultures maraîchères, les agrumes et le palmier dattier. L’irrigation est l’utilisateur principal de l’eau au Maroc (80% des eaux mobilisées).

D’après FAO AQUASTAT, le potentiel des terres irrigables s’élève à 1 664 000 ha dont 1 364 000 ha d’irrigation pérenne et 300 000 ha d’irrigation saisonnière et d’épandage des eaux de crue.

Malgré l’importance du secteur, la production agricole marocaine ne permet pas d’assurer l’autonomie alimentaire du pays. Le Maroc, important exportateur de primeurs et d'agrumes, reste structurellement déficitaire en produits de base comme les céréales, le sucre et les oléagineux. La balance commerciale agricole est caractérisée par un déficit structurel qui atteint en 2004 plus de 1 milliard de dollars EU.

En ce qui concerne le secteur énergétique, le Maroc ne produit quasiment pas d’énergies fossiles. Ses seules ressources énergétiques sont des énergies renouvelables : l’hydroélectricité, très dépendante de la pluviométrie, l’électricité éolienne et solaire ainsi que la biomasse-énergie, principale source d’énergie en milieu rural. Il s’ensuit un taux de dépendance énergétique élevé, en hausse constante (97,3% en 2000). En 2000, la consommation d’énergie primaire a atteint 13,75 Mtep, dont seuls 1,2% étaient d’origine hydrélectrique. Par ailleurs, le taux d’électrification rurale est passé de 35% en 1995 à 93% à fin 2007.

Si le Maroc a accompli d’énormes réalisations en matière de mobilisation des ressources en eau (13.5 milliards de m3 en moyenne sont mobilisés annuellement sur un potentiel de 17 milliards de m3), le pays connaît un déficit hydrique qui s’accentue en raison des épisodes de sécheresse devenus assez fréquents et de l’augmentation de la demande suite à l’accroissement démographique et au développement économique et social du pays. Cette situation pourrait s’aggraver davantage du fait des changements climatiques qui induiraient une augmentation de la température et une diminution prononcée des précipitations.

L’effort de mobilisation de l’eau devra se poursuivre par la construction d’une douzaine de grands barrages et d’une centaine de petits et moyens barrages à l’horizon 2012, mais aussi en s’orientant vers les ressources en eau non conventionnelles tels que le dessalement de l’eau de mer et l’épuration des eaux usées. L’accent devra être mis aussi sur la valorisation et économie de l’eau et la sauvegarde des ressources en eau souterraines, ainsi que la mise en oeuvre d’une forte gestion intégrée des ressources en eau.

Dans le but de répondre aux impératifs de modernisation, de compétitivité et de développement durable de l’agriculture marocaine, le Plan Maroc Vert a été récemment élaboré et mis en oeuvre. Ce plan a mis l’accent, entre autres, sur la gestion intégrée, rationnelle, valorisante et durable de l’eau pour l’agriculture. Ceci devra se traduire par la réalisation de trois grands programmes, à savoir le programme national d’économie d’eau en irrigation ; le programme de résorption du décalage entre les aménagements hydro-agricoles et les barrages réalisés ; et la réforme institutionnelle de la grande irrigation.

Par ailleurs, une nouvelle stratégie nationale pour le développement à grande échelle des énergies renouvelables y compris le renforcement du parc de centrales hydroélectriques a été récemment mise en oeuvre.

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