Auteur :
Handaq
Nadia,
Blenzar
Abdelali
Année de Publication :
2017
Type : Article
Thème : Eau douce
Couverture : Maroc
Dans la région de Meknès, les espaces verts urbains et péri-urbains sont principalement irrigués par les eaux usées, dont le débit a considérablement augmenté, ces dernières années, par l’ampleur de l’urbanisation. Ces espaces agricoles longeant les trois vallées de Bou Ishak, Boufekrane et Ouislane constituent un atout de la ville de Meknès, cependant ils sont à l’origine de la prolifération des espèces culicidiennes nuisibles à la population urbaine, surtout pendant la saison estivale marquée par la diminution des eaux claires des sources. L’analyse et le suivi des gîtes larvaires explorés dans le périmètre étudié, a permis de mettre en évidence les principaux éléments qui conditionnent la répartition des espèces culicidiennes. Celle-ci dépend en grande partie de la situation des gîtes, soit en amont des rejets des eaux usées, soit à l’aval de ces rejets. Ainsi, les gîtes situés dans la banlieue sud de Meknès, en amont des rejets des eaux usées domestiques et industrielles, montrent une richesse spécifique importante avec la présence de onze espèces réparties en quatre genres. Par contre dans les gîtes situés dans le périmètre urbain, caractérisés par des eaux polluées, nous avons noté la prédominance de deux espèces appartenant à deux genres Culex et Aedes. La réduction de la richesse spécifique constatée au niveau de ces gîtes, est en relation avec la dégradation de la qualité des eaux, liée principalement aux rejets des eaux usées domestiques et industrielles.