Abhatoo - Centre Nationale de Documentation

Les pays en développement (PED) accusent un énorme retard dans le domaine du traitement des eaux, dû en majeure partie au manque de moyens techniques, matériels et financiers. La recherche et l’élaboration de matériaux pour la mise au point de procédés de traitement des eaux à la fois efficaces et bon marché, adaptés au contexte des PED, constitue donc un important thème de recherche. En effet, beaucoup de chercheurs ont orienté des travaux vers l’utilisation de nombreux déchets agricoles et agro-industriels en traitement d’eaux. Il s’agit entre autres de Al-Asheh et Duvnjak (1997) qui ont investigué le pouvoir sorbant de l’écorce de pin vis-à-vis des métaux lourds, Reddad (2002) qui a étudié l’adsorption des métaux lourds sur la pulpe de betterave, Fiol et al. (2006) qui ont évalué la capacité des noyaux d’olive pour l’adsorption d’ions métalliques. Agarwal et al. (2006) ont démontré l’aptitude des noyaux de fruit, dont la graine de tamarin, pour l’adsorption du chrome hexavalent ; Joseph (2009) a testé la capacité de la bagasse de canne à sucre et de la racine de vétiver pour l’épuration d’effluents chargés en polluants métalliques. Les résultats de ces recherches et tant d’autres tendent à positionner toute une série de déchets agricoles et agroindustriels en tant que substituts ou compléments aux charbons actifs commerciaux (CAC) pour le traitement des eaux. En effet, d’énormes quantités de déchets sont généralement disponibles au niveau des exploitations agricoles et des installations agro-industrielles de nombreux pays en développement, où notamment l’agriculture représente une part importante du PIB. C’est le cas pour Haïti.