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Etude de faisabilité d'un observatoire mondial des ressources en eau non conventionnelles et des énergies renouvelables associées : Rapport final

Année de Publication : 2022
Type : Rapport
Thème : Eau douce

Résumé/Sommaire :

Pourquoi étudier un tel Observatoire ?
Le Conseil mondial de l’eau, à la fois vigilant et anticipatif sur l’évolution des ressources en eau et de leur usage, a souligné les contradictions que provoque la double nécessité d’une part de mobiliser de nouvelles ressources en eau, telles que l’eau de mer à dessaler ou les eaux usées traitées à réutiliser, et d’autre part de réduire l’empreinte carbone de toute activité. Il a mandaté l’Institut méditerranéen de l’eau pour étudier la faisabilité d’un Observatoire des RENC et EnR associées, pour commencer sur la zone du Sahel et du pourtour méditerranéen.
Les situations auxquelles chaque pays devra faire face en matière de ressources en eau et en énergie à l’horizon 2040 sont relativement contrastées.
En effet, les pays de la zone visent tous une consommation d’énergie qui sera d’origine renouvelable jusqu’à 30 ou 40% du total, ce qui les contraint à multiplier par 2 ou quelquefois jusqu’à 10 leur part de renouvelable (sauf les pays du Sahel où la part de renouvelable, qui actuellement est plus élevée, risque de diminuer au fur et à mesure du développement de leur consommation). En ce qui concerne la satisfaction des besoins en eau, en supposant prises toutes les mesures de réduction de la demande en eau, certains pays ont des ressources naturelles durables suffisantes tandis que d’autres doivent mobiliser des RENC de façon considérable : tous les pays où l’assainissement est développé ont un potentiel important de réutilisation des eaux usées traitées ; en revanche cela ne suffira pas pour les pays qui devront faire évoluer leur production d’eau jusqu’à une proportion de 50% de RENC (Malte, Tunisie, Israël, Jordanie) ou 70% (Algérie, Egypte), ou même 90% dans le cas de la Libye. Ces pays devront développer considérablement le dessalement et donc leur consommation d’énergie, ils seront confrontés au défi gigantesque de devoir maîtriser des évolutions fortes simultanément dans les deux domaines des RENC et des EnR.
Un Observatoire peut jouer un rôle fondateur
Les défis ci-dessus sont à relever par des actions multiples d’études ou recherche, de planification, d’investissements et de gouvernance, mais ces actions multiples doivent se fonder sur la base d’informations qui font particulièrement défaut actuellement.
• Attendu par toutes sortes d’acteurs
Une mise en commun d’informations et d’échanges internationaux sur les expériences d’intégration des RENC et EnR est attendue vivement non seulement par une majorité d’autorités officielles d’une majorité de pays de la zone d’étude, mais aussi par des utilisateurs potentiels très divers : maîtres d’ouvrage de projet de RENC, en charge de l’alimentation en eau potable ou industrielle, ou du traitement des eaux usées et de l’irrigation ; gestionnaires publics et privés du traitement de l’eau et de l’irrigation ; utilisateurs finaux des eaux traitées (villes, industriels, agriculteurs irrigants, associations de consommateurs) ; entreprises privées du secteur de l’eau (constructeurs, bureaux d’ingénierie, organisations professionnelles) ; chercheurs, universités, institutions académiques, experts et organismes de formation ; planificateurs et régulateurs du domaine de l’eau ou du développement durable (incluant l’énergie) ; organismes de financement de projets et organisations de coopération régionales ou internationales.
• Au travers de l’accès à l’information et de l’animation du partage d’expérience
Ces acteurs souhaitent accéder à des informations de qualité sur les ressources en eau, l’environnement, l’énergie (alimentation et empreinte carbone), les installations de RENC (existantes ou en projet) et les contacts au sein des utilisateurs ci-dessus. Mais ils attendent surtout des échanges internationaux visant à partager les retours d’expériences sur les installations de dessalement ou de REUT, à promouvoir des projets communs de R&D ou une coopération positive avec les centres d’excellence, les organisations ou réseaux internationaux dans le domaine des RENC et EnR, à contribuer aux politiques nationales et régionales, sur consultation par les autorités ou sur demande des décideurs clés, à soutenir les programmes de formation technique et professionnelle et le renforcement des capacités, à faciliter la sensibilisation du public et à fournir une information réaliste et compréhensible par tous, en réponse à des questions ouvertes de la société civile.
Le moment est venu de tester l’Observatoire en grandeur nature dans les pays qui s’engagent.
Pour répondre à ces attentes, l’étude recommande de ne pas créer de bases de données ou d’organisation nouvelle mais de mettre en place une structure légère d’animation de ce qui existe déjà
: l’Observatoire comportera un site web et une équipe à l’écoute des demandes qui pourra à la fois (i) collecter régulièrement et valider des informations globales ou orienter les demandeurs de données spécifiques vers d’autres systèmes d’information et (ii) organiser des groupes de travail internationaux ou des formations sur les thèmes d’intérêt commun.
Plutôt que de poursuivre l’étude de faisabilité de l’Observatoire au niveau mondial, l’étude recommande de démarrer par un projet de deux ans sur la zone pilote Sahel Méditerranée avec les pays et organisations internationales volontaires. Le besoin en financement est estimé à 400 mille euros que les maîtres d’ouvrage de ce projet devront mobiliser à la fois auprès des parties prenantes et auprès des organismes de financement en vue de le faire démarrer rapidement.
Ces propositions s’inscrivent parfaitement dans les priorités d’action exprimées par le Président du Conseil mondial de l’eau lors du Forum de Dakar, en vue d’arriver à « consommer moins et mieux ».
En effet, le projet contribuera directement à la priorité de mobilisation raisonnée des RENC et EnR en vue d’une meilleure sécurité hydrique, en synergie avec les autres priorités retenues que sont le droit à l’eau, le financement hybride et l’hydro diplomatie.

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