Abhatoo - Centre Nationale de Documentation

Ce travail s’intègre dans le cadre d’un diagnostic de l’environnement aquatique au niveau du périurbain Sud Est de la ville de Casablanca. L’analyse des informations recueillies au niveau de l’aéroport Mohammed V montre que les différents secteurs d’activités en place consomment énormément d’eau d’origine souterraine (plus de 4000 m3/mois) ou provenant du réseau d’approvisionnement de la Lyonnaise des eaux de Casablanca (Lydec) soit 30.000 m³/mois générant ainsi un volume d’eaux usées d’environ 24000m³/mois.
La qualité physico-chimique des eaux usées produites montre un caractère de nature plutôt organique avec des valeurs maximales de l’ordre de 30 °C pour la température, entre 5.6 et 7.4 pour le pH, 4 mS/cm pour la conductivité, 390 mg/l pour les matières en suspension et 780 mg/l pour la DBO₅. Ce caractère physico-chimique est lié la prépondérance des activités domestiques de l’aéroport (infrastructure interne et habitations) mais qui semble s’influencer par les rejets de la zone technopôle. En effet, un suivi annuel de la qualité des eaux usées de ce dernier montre une variabilité saisonnière liée à la nature des activités. Au printemps et en hiver, les eaux usées manifestent une pollution de type organique due aux rejets des unités d’industrie agroalimentaire, pharmaceutique et paramédicale. En été, cette charge organique des eaux usées se combine à une pollution minérale et métallique provenant des rejets des unités d’industrie de chimie/parachimie et mécanique/métallurgie riches en composés inorganiques et en métaux traces notamment le Zinc, Chrome et Cuivre.
Par ailleurs, un contrôle de l’efficacité épuratoire de la station (fonctionnant selon le principe d’Imhoff)de cette zone de l’aéroport Mohammed V mise en place depuis 1953, montre que la majorité des paramètres subissent un certain abattement de leurs valeurs entre l’entrée et la sortie de la station. Toutefois, les effluents restent pollués plus particulièrement en été des matières oxydables (DCO et DBO₅ élevées). Au même moment, les concentrations des coliformes et streptocoques fécaux dans les eaux traitées restent relativement élevées. Les teneurs en œufs d’Ascaris subissent une diminution notable par rapport aux concentrations d’entrée sans toutefois atteindre la valeur limite d’un œuf /litre. Cette situation peut constituer un facteur de contamination de la nappe au voisinage de la zone d’épandage et un risque d’infection pour les populations animales et humaines locales.