Auteur :
Villard
Nicolas,
Schmitt
Mathieu,
Tacnet
Jean-Marc
Date de publication : 07/10/2014
Type : Actes de congrès / Séminaire / Atelier
Thème : Catastrophes
Couverture : France
Les laves torrentielles sont des phénomènes naturels gravitaires complexes particulièrement dévastateurs en montagne, occasionnant des dommages réguliers aux zones habitées ainsi qu’aux infrastructures de transport ou d’énergie. Il s’agit d’un écoulement d’eau et de matériaux solides affectant le lit de certains torrents suite à des précipitations intenses, pouvant transporter des amas de blocs rocheux avec des volumes et des niveaux d’énergie importants. Afin d’intégrer l’évolution des enjeux économiques et environnementaux, ainsi que les contraintes d’installation de protections conventionnelles (béton, gabions…), GTS a développé et mis en œuvre sur un chantier pilote des Alpes du sud, une nouvelle solution de barrage souple, en filet de câble métallique, perméable et orthotrope. L’ouvrage installé dans un couloir raide présente une hauteur de 6 m pour une largeur d’environ 15 m. Sa construction, simple, rapide et sure est possible par hélicoptère en site escarpé. Il est fondé sur ancrages forés sans moyens lourds ni massifs béton. Les principaux composants utilisés sont légers, brevetés, et conçus pour optimiser la dissipation d’énergie ainsi que la descente de charge : le dispositif se comporte en effet comme un ouvrage dynamique de sédimentation en phase transitoire (parade passive), et comme un ouvrage de consolidation en phase durable contenant près de 500 m3 de matériaux (parade active). Le suivi de ce dispositif, première en France à cette échelle, sera mené conjointement avec le RTM et IRSTEA, en particulier sur la base d’une analyse inverse statique/dynamique, afin d’améliorer l’état de l’art sur le dimensionnement et le comportement de ces ouvrages avec modélisation et instrumentation d’une future expérience. L’expertise et la pertinence économique de cette alternative efficiente permettent d’envisager dès aujourd’hui le traitement de sites jusqu’ici peu équipés, et de réduire l’exposition au risque d’érosion en montagne accentué par le changement climatique.