Auteur :
Elissaoui
Khadija
Année de Publication :
2021
Type : Article
Thème : Energie
Couverture : Maroc
Pour évaluer la relation entre la consommation des énergies renouvelables (ER), d’énergies non renouvelables (ENR) et la croissance économique entre 1990 et 2015 dans le cas d’un échantillon composé de 5 économies émergentes, nous utilisons la méthode de Co-intégration en panel qui permet d’évaluer l’impact à long terme. L’estimation globale pour un panel de 5 pays par les deux méthodes FMOLS et DOLS indiquent des résultats positifs et significatifs. En effet, l’augmentation de 1% de la consommation des ER et d’ENR conduit à une hausse de 0,234% et 0,436% de la croissance économique, respectivement. Les deux sources d’énergies constituent, donc, un élément central de la croissance économique. En revanche, l’estimation des coefficients individuels permet d’identifier l’impact selon chaque pays. Tout d’abord, en tant que pays exportateur, l’effet de la consommation des ENR (0,882) sur la croissance économique algérienne est plus élevé que celui de la consommation des ER (0,074). Contrairement au cas algérien, au Kenya, l’effet de la consommation des ER est positif et fortement significatif.Au Maroc, nos résultats indiquent que la consommation des ER ne contribue pas à l’accroissement du PIB réel. Ainsi, la croissance économique marocaine est dépendante notamment de la consommation des ENR. En effet, le coefficient correspondant à la CER est positif et fortement significatif (0,679). En Turquie, contrairement à la consommation des ER qui ne joue aucun rôle, l’élasticité liée à l’utilisation des ENR est élevée et positive.Enfin, nos résultats montrent que les deux sources de l’énergie n’expliquent pas la croissance économique égyptienne. L’estimation du modèle à correction d’erreur indique l’absence, à court terme, d’effet de la consommation d’énergie (hypothèse de neutralité) et l’existence, à long terme, d’une relation de causalité unidirectionnelle allant de la consommation des énergies renouvelables à la croissance économique (hypothèse de croissance).