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Plus propre, plus intelligent, moins cher : saisir les opportunités dans un système électrique européen en transition

Collectivite Auteur : Energy Union Choices, Fondation Européenne pour le Climat, E3G
Type : Rapport
Thème : Energie

Résumé/Sommaire :

Les coûts des technologies de production d’électricité renouvelables et de stockage ont connu de fortes baisses ces dernières années, tandis que des progrès inattendus se produisaient dans les domaines de l’électrification des usages et du consommateur d’électricité « intelligent ». En parallèle, un nombre croissant d’États membres de l’Union Européenne (UE) se sont engagés vers la sortie du charbon comme source d’électricité. C’est dans ce contexte que la Commission européenne a présenté en 2016 sa proposition de paquet législatif « Une énergie propre pour tous les européens », censé tracer le chemin de l’UE vers un système énergétique durable pour 2030, et fondé sur des scénarios modélisés à partir de l’année 2015 (connus sous le nom de scénarios EUCO). Pourtant, ni l’évaluation basée sur ces scénarios, ni le paquet législatif « Énergie propre » lui-même n’avaient anticipé les évolutions récentes citées précédemment. Par conséquent, il convient de s’interroger sur la pertinence du paquet de mesures proposées par le paquet législatif « Énergie propre » et sa capacité à permettre à l’Europe de tirer pleinement parti des technologies propres, dont le coût ne cesse de baisser, et à viser des objectifs climatiques et énergétiques plus ambitieux, en adéquation avec les objectifs de l’Accord de Paris.
À l’aide de deux scénarios, nous avons analysé les avantages qu’il y aurait pour l’UE à aller au-delà des objectifs du paquet législatif « Énergie propre » (la Commission européenne a suggéré une part d’énergies renouvelables de 27 % et un objectif d’efficacité énergétique de 30 % à l’horizon 2030), en tenant compte des dernières estimations du coût de nouvelles technologies. L’évaluation porte sur l’ensemble du secteur énergétique européen, mais fournit également des conclusions à l’échelle des États membres de l’UE. Pour la France, les principales conclusions de ces analyses sont les suivantes :
1. Toute analyse prospective doit impérativement intégrer des hypothèses de coûts mises à jour, afin de tenir compte de la baisse rapide des coûts des énergies renouvelables ces dernières années.
2. En surestimant le coût des technologies renouvelables, les projections actuelles sous-estiment systématiquement le potentiel d’augmentation des capacités renouvelables en Europe, lié à la fermeture progressive des centrales électriques conventionnelles.
3. Le passage des technologies à charbon et nucléaire aux technologies renouvelables peut se faire sans augmenter la demande en gaz au-delà des niveaux actuels, dans la mesure où
le pilotage des consommations et les interconnexions électriques peuvent fournir la flexibilité nécessaire au système électrique.
4. En France, un développement accéléré des énergies renouvelables permettrait la sortie du charbon et la réduction simultanée des capacités nucléaires à 40 GW à l’horizon 2030, sans augmenter les émissions de CO2.
5. La France peut atteindre un objectif de 50 % d’énergies renouvelables dans le mix électrique national en 2030, tout en maintenant des niveaux d’exportation importants. Des quantités importantes de production d’électricité variable peuvent être associées à la production nucléaire pour assurer ensemble l’essentiel de la production (>80 %), les interconnexions et le pilotage des consommations électriques fournissant la flexibilité nécessaire pour garantir la stabilité du système.
6. La croissance modeste de la demande électrique et la croissance de la production d’origine renouvelable en Europe contribuent à réduire la profitabilité du réinvestissement dans les réacteurs nucléaires existants, dans la mesure où les unités plus chères sont plus fréquemment écartées du marché.
7. Sources importantes de flexibilité, le pilotage des consommations et le stockage d’électricité quotidien associé à la fonctionnalité de déchargement des batteries des véhicules électriques sur le réseau (vehicle-to- rid) facilitent l’intégration d’une proportion croissante d’électricité d’origine renouvelable (en particulier la production solaire photovoltaïque). De même, les interconnexions sont des outils stratégiques pour assurer la flexibilité du système électrique, en remplacement des centrales thermiques flexibles.
8. La coopération régionale pour utiliser au mieux les capacités d’interconnexion représente une solution à moindre coût pour répondre aux besoins de flexibilité. Les échanges d’électricité et la coopération régionale représentent des solutions économiquement efficientes pour faire baisser les factures d’électricité tout en renforçant la sécurité d’approvisionnement électrique, tant en France que dans les pays voisins.

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