Abhatoo - Centre Nationale de Documentation

Cet Atlas francophone de l’économie de l’environnement constitue, à ce jour, l’une des études les plus complètes de la performance des États et gouvernements membres de la Francophonie dans l’économie mondiale verte. Le changement climatique, le développement durable, la croissance des marchés verts et l’environnement figurent parmi les priorités mondiales les plus urgentes à l’heure actuelle. L’Atlas offre aux acteurs de la Francophonie un nouvel outil pour comprendre leurs points forts et leurs faiblesses dans ces domaines, et pour progresser davantage vers l’amélioration du bien-être économique, environnemental et social de leur pays.
Il se fonde sur des données recueillies par l’intermédiaire de l’Indice mondial de l’économie verte (Global Green Economy Index™ – GGEI), la principale mesure mondiale de la performance de 130 pays dans le domaine de l’économie verte. Une analyse fondée sur des données comme celle qui est présentée ici permet d’évaluer les pays d’une communauté telle que la Francophonie au moyen d’un cadre commun. Cette stratégie enrichit le dialogue mené à l’échelon national sur la croissance économique verte, et fait ressortir les possibilités de mise en commun des connaissances et de transfert de technologies entre les pays membres de la Francophonie. Les principaux points à retenir de l’Atlas sont :
• Les 78 États et gouvernements membres de la Francophonie analysées en 2018 obtiennent des résultats similaires à la moyenne mondiale du GGEI s’agissant des indicateurs principaux comme les émissions par unité de PIB et la part du renouvelable dans la production d’électricité, mais les pays de la Francophonie obtiennent de bien meilleurs résultats pour l’indicateur sur les émissions par habitant.
• En revanche, ils obtiennent des résultats très insatisfaisants dans l’enquête de perception menée auprès d’experts internationaux. Bien que les États et gouvernements membres de la Francophonie représentent 60 % des pays étudiés dans l’édition 2018 du GGEI, ils n’ont reçu que 26 % des réponses apportées par les experts lors de l’enquête de perception du GGEI.
• Les économies des pays de l’Afrique membres de la Francophonie enregistrent généralement des valeurs bien plus faibles (meilleures) en matière d’émissions par unité de PIB et d’émissions par habitant. Toutefois, cette situation pourrait se détériorer au fur et à mesure de l’accélération du développement économique. Les responsables politiques de ces pays doivent maintenir ces faibles niveaux d’émissions tout en améliorant significativement l’accès de leur population à l’énergie.
• Les pays de l’Afrique membres de la Francophonie comptent parmi les pays de la Francophonie ayant les résultats les plus bas en matière d’environnement. Les pouvoirs publics devraient attirer l’attention de la communauté internationale sur des questions telles que la qualité de l’air, l’eau et l’assainissement, la pêche et l’aquaculture, et les forêts, par l’intermédiaire d’initiatives comme les objectifs de développement durable (ODD), et sensibiliser à l’approche du développement fondée sur l’économie verte...