Auteur :
Le Grusse
Philippe,
Mandart
Elisabeth,
Ayadi
Habiba
...[et al.]
Date de publication : 26/05/2014
Type : Actes de congrès / Séminaire / Atelier
Thème : Agriculture
Couverture : France
Le caractère intrinsèque du terme de pollution diffuse renvoie aux notions d'acteurs et d'écosystèmes dans un territoire. Le terme pollution, définit par une directive Européenne, désigne: « l'introduction directe ou indirecte, par suite de l'activité humaine, de substances ou de chaleur dans l'air, l'eau ou le sol, susceptibles de porter atteinte à la santé humaine ou à la qualité des écosystèmes aquatiques ou des écosystèmes terrestres. Cette atteinte porte sur la détérioration des biens matériels, de l'agrément de l'environnement ou des autres utilisations légitimes de ce dernier.
La contamination par des polluants atteint un niveau seuil induisant ainsi des dommages, des déséquilibres, des effets nocifs et interfère avec le bien-être des organismes vivants ». (Directive Européenne 2000/60/CE du 23 octobre 2000). On trouve ainsi différents types d'impacts possibles sur différents niveaux de l'écosystème, impactant donc différemment différents types d'acteurs. Nous sommes donc confrontés à la nécessité de gérer une diversité d'impacts, inégalement répartis dans l' espace, avec une diversité d'acteurs de types « Pollueurs diffus» et d'acteurs impactés, auquel s'ajoute une variabilité temporelle des effets. Nous sommes ainsi, dans l'objectif de gestion d'une pollution diffuse face à la nécessité de gérer un système comportant au minimum cinq dimensions. (Ecosystèmes, Acteurs, Espace, Impacts, Temps). Pour le « gestionnaire », l'objectif serait de concevoir un système d'information sur ces cinq dimensions et de caractériser des relations quantifiables entre ces dimensions pour pouvoir évaluer l'efficacité et l'efficience de mesures correctives, tout ceci de manière dynamique. Le gestionnaire est confronté également au caractère pluridisciplinaire dans son approche scientifique en devant croiser les logiques agronomiques, économiques géographiques et les sciences et techniques de l'information. Les politiques actuelles abordent ces problèmes de manière segmentée sur différentes dimensions. Au niveau des « Pollueurs diffus» par des incitations à la réduction de l'utilisation de la quantité de pesticides. Ces actions de type préventives sont parfois pondérées par la dimension spatiale caractérisée par la vulnérabilité intrinsèque du milieu. La dimension spatiale commence à être abordée également par des actions « curatives » par l'installation de zones tampons visant une épuration au niveau d'exutoires. Les dimensions de diversités d'impacts, de temporalité, et de diversités d'acteurs impactés ne sont jamais utilisées dans ces démarches. De plus la diversité des impacts produits par les « Pollueurs diffus » n'est pas prise en compte. A partir de ce constat, nous avons essayé de concevoir une méthode de gestion intégrée des pesticides sur un territoire (un bassin versant) prenant en compte les cinq dimensions et de formaliser des relations entre ces dernières.