Abhatoo - Centre Nationale de Documentation

La Charia islamique protège la vie de l'homme même avant sa naissance. La sanction imposée par la Charia envers ceux qui induisent l'avortement est équivalente au 1/20ème de la Diyyah (compensation) requise en cas de meurtre. Etant donné le respect accordé à la vie humaine, la Charia permet-elle l'interruption de la grossesse sous certaines circonstances? Tous les docteurs de la loi sont d'accord sur la proscription de l'avortement après que l'âme ait été insufflée dans le fœtus, car cela signifie la mise à mort d'un être vivant. Ils ont montré que, selon la Sunna, l'insufflation de l'âme a lieu 120 jours après la conception. Cependant, certains malékites proscrivent l'interruption de la grossesse à tout moment, même durant les 40 premiers jours de la grossesse. D'autres considèrent l'avortement pendant cette période précoce comme un acte répréhensible mais non proscrit. Les Chafiites proscrivent l'avortement après insufflation de l'âme et durant la période précédant immédiatement cet événement. A la lumière du consensus général à propos de la proscription de l'avortement après les quatre premiers mois de conception, certains docteurs de la loi accordent au fœtus avorté après cette période, les rites funèbres réservés à ceux qui décèdent après naissance. Certains docteurs contemporains de la loi autorisent l'avortement après insufflation de l'âme si c'est le seul moyen de sauver la vie de la mère, considérant que cette dernière est à l'origine du développement fœtal et que sa mort est une dure épreuve, aussi bien pour son mari que pour ses enfants.